
Alors oui, je sais, la Jaguar n’est plus vraiment une voiture anglaise puisque la marque appartient à Tata Motors depuis quelques années. Mais qui a envie de dire : « tiens je me suis acheté une voiture de sport indienne » ? – Personne. Je vais donc partir du principe que la Jaguar est une voiture anglaise et puis c’est tout et puis une bonne partie de l’assemblage se fait en Angleterre après tout.
La marque qui vient de fêter ses 75 ans n’a pas toujours eu la vie facile – il y a eu des hauts et des bas, mais il faut dire que rarement une marque de voitures n’aura eu autant de récompenses et de voitures mythiques. En 2002, la Jaguar Type E avait été nommée « plus belle voiture du siècle » et Enzo Ferrari lui-même avait déclaré – la première fois qu’il vit la Type E – que c’était la plus belle voiture jamais construite. Personnellement, quoi qu’il arrive je pourrais dire que j’ai réussi à caser le nom « Ferrari » dans un article à propos d’une Jaguar.
Un retour au premier plan ?
Mais si je vous parle de tout ça, c’est aussi pour revenir sur le fait que Jaguar a un immense passé sportif et que, ces dernières années, la marque était tout de même un peu à la traîne quand on parlait de voiture de sport.
Depuis l’arrivée de la F-Type dans la gamme en 2013 - après une longue gestation, puisque le concept de la F-Type remonte à 1986 et que le prototype finira par être l’Aston Martin DB7 – la marque au félin britannique semblait sur le bon chemin, même si parfois les fans de voitures ultra-sportives pouvaient estimer que la puissance du moteur « tirait un poil court » en comparaison de la concurrence. Pour avoir testé et adoré la F-Type cabriolet équipée du V6 de plsu de 300 chevaux, je trouvais déjà le package global plus qu’attrayant.

Et puis ils ont sorti le coupé SVR de 575 chevaux et là, la concurrence peut avoir du souci à se faire.
Un choix de passionné
Il est clair que ça ne sera pas évident de faire passer un fan de Ferrari, d’Aston ou de Porsche à autre chose. Il y a des choses qui sont dans le sang et inscrit dans les gènes. Mais pour moi qui ne ressens absolument rien de particulier pour aucune de ces marques, si je devais faire le choix d’acheter une voiture de sport en cette fin d’été, je crois que la F-Type SVR serait probablement tout en haut de la liste.
Tout d’abord parce que pour un V8 de 5 litres et de près de 600 chevaux avec 4 roues motrices, il faut aller chercher loin pour trouver aussi « bon marché » - le terme bon marché reste à discuter, mais quand même ; 160'000 Frs sans les freins céramiques, c’est correct – il faudra même peut-être se rendre outre-Atlantique et oublier les quatre roues motrices. Mais la F-Type offre aussi d’autres avantages que le prix.
Trop, mais est-ce jamais trop?
Elle fait définitivement partie des félins. Ses 4 roues motrices la font coller au sol et son moteur vous offre environ 300 chevaux de plus qu’il n’en est nécessaire pour faire Genève-Rolle par l’autoroute et renflouer les caisses de l’Etat. Et puis Jaguar ne s’est pas caché derrière le concept du « je fais 4 places sur les 2 places arrières je ne peux mettre que des sacs à dos » - Non, ils ont fait une deux places. Une vraie. Si vous désirez mettre quelque chose dans le dos du conducteur, il ne faut pas que cela soit plus épais qu’un papier à cigarettes.
Pour le reste, si vous êtes déjà monté dans une Jaguar ou une Land Rover ces 5 dernières années, on ne peut pas renier la filiation et tout se recoupe – même le GPS que je n’ai toujours pas réussi à faire fonctionner que ça soit dans une Evoque, dans une E-Type ou dans la F-Type. Enfin, tant que je peux connecter mon téléphone avec l’Apple Car Play, j’arriverai toujours à trouver un col de montagne pour laisser cette fabuleuse voiture de sport s’exprimer comme elle le mérite.
Fantastique job, je signe où?
La nouvelle F-Type SVR est fun à conduire, elle tient la route comme jamais, elle fait un bruit fantastique – fantastique comme dans « ni trop, ni trop peu » - le ronronnement du gros chat n’est pas insupportable comme dans certaines voitures qui réclament au conducteur de porter des Boules Quiès après 38 kilomètres, mais on sent quand même que sous le capot, il y a du monde, le message est clair.
Ils ont même réussi à mettre un coffre dans lequel on peut presque faire les courses pour famille « pas trop nombreuse » - en revanche, pas de place pour la poussette, le message est clair ; ça reste quand même une voiture d’égoïste.
En conclusion, même si la F-Type n’est pas encore la E-Type de DeFunès qui se rallonge dans le Petit Baigneur et n’a pas encore atteint cette cote de popularité, on a tout de même bien le sentiment que le félin qui fût en voie de disparition une époque, semble faire son retour.
Thomas Veillet
Bitume.ch
Fiche technique :
Jaguar F-Type SVR – 2019
Cylindrée : 5000 cm3
Puissance : 575 chevaux
Poids à vide : 1703 kilos
Vitesse maximale : 322 km/h
0 à 100 km/h : 3,7 s
Cconsommations
Cycle urbain : 16,2 L/100km
Extra urbain : 8,5 L/100km
Mixte : 11,3 L/100km
Nombre de places : Deux (et ne pas avoir mal au dos)
Boîte : Automatique

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