
Plus encore que les secteurs de l’hôtellerie ou de la restauration qui ont vu leurs revenus s’effondrer du jour au lendemain à cause des règles de distanciation sociale, c’est de la crise économique consécutive, entraînant un ralentissement brutal de la consommation, que souffrent les PME actives de l'industrie mécanique. Leur avenir s’annonce sombre, avec des vagues de licenciements possibles, mais une lueur de reprise, soutenue par l’innovation, notamment digitale.
Selon la faîtière Swissmechanic , qui regroupe 1400 entreprises du secteur MEM (industrie des machines, des équipements électriques et des métaux), 42% des sociétés interrogées lors d’un sondage ont indiqué rencontrer des problèmes d'approvisionnement et 25% ont dit souffrir de difficultés au niveau du personnel. 67% des PME ont demandé des mesures de chômage partiel, 34% ont fait appel aux crédits d'urgence et 16% ont prononcé des licenciements. Et la situation ne devrait pas s'améliorer dans l'immédiat, car 82% des entreprises interrogées s'attendent à ce que les commandes reculent davantage au deuxième trimestre. A plus long terme, les entrepreneurs sont cependant plus optimistes. Seuls 6% entrevoient un risque élevé de faillite. Si la pandémie devait être contrôlée d'ici l'été, le secteur estime pouvoir rebondir en 2021 et l'année suivante.
La Chambre d'Economie publique du Jura Bernois estime quant à elle que la perturbation des marchés et l’impossibilité d’établir des projections en raison des incertitudes sanitaires engendrent un sentiment d’opacité pour les prochains mois. Dans ce contexte inédit, subsister, maintenir les liquidités, poursuivre les activités de R&D et préserver l’investissement s’annoncent comme les préoccupations récurrentes des prochains mois.
Dans ce contexte morose mais d’autant plus propice à l’innovation, fascinant développement que celui des micro-usines autonomes, modulables, transportables, peu gourmandes en énergie et connectées, tel que Le MicroLean Lab de la HE-Arc . Son potentiel est immense et offre aux PME une plateforme d’expérimentation et de développement de modules de fabrication, qui, intégrées et connectées, permettront la manufacture autonome et de bout en bout de pièces microtechniques complexes de l’industrie horlogère, automobile ou médicale.
De quoi booster et accélérer la robotisation, augmenter la productivité et sauvegarder la compétitivité dans la période après-crise, en espérant que la reprise de la consommation soit au rendez-vous.
Lire également: - Baromètre industriel du Jura bernois - F aire preuve d’esprit d’entreprise pour sortir de la crise (Swissmem) - MicroLean Lab: c’est parti - L’usine de demain dans une armoire (Arcinfo) - PME Connect Fabrication avancée (Microcity)
Le 10 juin à 13h rejoignez Samuel Vuadens, Digital Shaper, Founder & CEO @Factory5.tech et MECATIS SA , porte-drapeau de l’utilisation de la technologie numérique auprès des manufacturiers, pour un webinaire gratuit . - Dans cet event en ligne il va partager son expérience de la crise et de la repriseen discutant les points suivants:
Quels sont les impacts du COVID-19 sur l'écosystème industriel?
Quel scénario de reprise semble prendre forme?
Quelles sont les bonnes pratiques et habitudes qui s'inscrivent durablement suite à l'expérience du confinement?
Pensez-vous que nous appliquerons les mêmes règles lors d'une prochaine pandémie?
En introduction nous accueillerons Patrick Linder , Directeur de la Chambre d'Economie publique du Jura Bernois , une des 100 personnalités de l'édition 2020 du Forum des 100 .
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Industrie mécanique: entre crise et reprise
Avec l’industrie du tourisme, de la restauration et de l’événementiel, l’industrie des machines est sans aucun doute parmi les plus durement touchées par la pandémie et la crise économique. Interdépendante de ses fournisseurs et clients, eux-mêmes affectés par le gel des commandes dans le secteur horloger et automobile notamment, l’industrie mécanique cherche à maintenir sa résilience dans un contexte de prévisions opaque et une urgence de maintien des liquidités, des emplois et de la recherche et développement.