
Le hackathon VersusVirus vient de se dérouler à travers toute la Suisse: plus de 4000 participants, 600 équipes, 500 mentors, 250 projets pour contrer la pandémie dans des domaines aussi variés que l’économie, la santé, la politique, l’isolation sociale et l’éducation.
Initié par le département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche et le département fédéral de l’intérieur, cette action a été organisée et supportée par d’innombrables acteurs privés et publiques. Résultat: 42 projets sélectionnés et récompensés qui proposent des solutions innovantes et rapidement applicables.
Se sentir utile et avoir de l’impact durant cette période de ralentissement économique et distanciation sociale, telle fut la motivation de mon engagement en tant que mentor dans cette initiative se déroulant le temps d’un week-end. Expérience enrichissante que de voir se constituer les équipes autour d’un projet, choisir leurs mentors et s’activer sur les divers aspects de leur proposition sensée devenir quasi-viable en quarante-huit heures. Tout cela en ligne, devant nos écrans, à chatter, échanger, argumenter, partager des documents, chercher ou offrir de l’aide dans un joyeux brouhaha virtuel, pourtant tellement réel et révélateur de notre faim de relations sociales.
Les participants au hackathon étaient invités à créer un concept, développer un prototype, faire une étude de marché, concevoir une projection financière, se pencher sur le marketing et valider les questions de pérennité et de développement possible de leur solution. Le travail des équipes allait être jugé sur la base d’une courte vidéo d’une minute, d’une présentation de cinq visuels et de tout matériel attestant de l’activité durant le temps imparti. Les critères utilisés par le jury étaient la pertinence de la solution pour la Suisse, son impact sur le long terme, sa valeur ajoutée et le progrès accompli en quarante-huit heures.
J’ai eu le plaisir d’accompagner un groupe d’étudiants développant une application permettant aux personnes de tous horizons de partager un repas en ligne et en temps réel. Cette solution peut sembler anodine, mais quoi de plus social que de faire la cuisine et de le partager avec une communauté de semblables qui subissent la distanciation, voire l’isolement social. Concevoir, préparer et déguster un plat ensemble, même par tablette interposée, c’est déjà moins lourd à porter que d’ouvrir la x-ième conserve seul(e) devant son écran. Dans une formule plus professionnelle, cette application offrait l’opportunité aux chefs de cuisine désœuvrés de partager leur savoir-faire. Ce projet né lors de la pandémie se voulait pérenne et pertinent lors de la reprise, avec des rencontres culinaires non virtuelles, dès que la situation le permettrait.
Incroyable de voir la créativité de mon équipe qui s’est organisée en sous-groupes reprenant les diverses responsabilités avec naturel, malgré l’isolement de tout un chacun. Une équipe technique attelée à la création, au codage et design de l’application, celle des réseaux sociaux, les créateurs de la vidéo et ceux de la présentation, et un leader qui reprenait le rôle de coordination et de communication. Une mini-entreprise en quelque sorte, amenée à s’autogérer pour plus d’efficacité. Et mon rôle dans tout cela ? Apporter une structure dans les objectifs, prioriser les actions, souligner les notions-clé de la communication, et de manière générale mettre l’accent sur le produit et non son concept. En effet, le péché mignon de tout entrepreneur est de tomber amoureux de la création de son produit, alors qu’il est essentiel de communiquer sur son application, que ce soit auprès d’un jury ou du consommateur.
Dans les 42 solutions gagnantes , à grande majorité numériques, un parlement virtuel, un outil de prédiction de développement d’une pandémie, des communautés de jeux en ligne pour enfants, des solutions RH pour directeurs d’entreprise, des plateformes de connexion pour des chercheurs d’emploi. L’une de mes préférées dans la lutte contre l’isolement social est sans surprise la Dinner Party , car rien de tel que le repas comme acte de réunion sociale et création de communauté d’intérêt.
Vous l’aurez compris, si je tenais à partager cette expérience c’est aussi pour souligner, une fois de plus, l’importance incontournable et grandissante de la numérisation. Durant cette période de crise, les entreprises les plus résilientes sont sans aucun doute celles qui ont pu continuer des affaires grâce à un site d’e-commerce, qui avaient déjà mis en place des plateformes de communication virtuelles pour leurs employés, et dont la production et la relation-client étaient partiellement automatisées.
Mais il n’est jamais trop tard. C’est même certainement le bon moment de se pencher sur les bienfaits de la dématérialisation, suivre des formations, comparer des solutions et revenir encore plus forts lors de la reprise. En l’attendant, prenez bien soin de vous et de vos proches.
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Les vertus de la numérisation: 42 solutions anti-pandémie en 48 heures
Le hackathon VersusVirus vient de se dérouler à travers toute la Suisse: plus de 4000 participants, 600 équipes, 500 mentors, 250 projets pour contrer la pandémie dans des domaines aussi variés que l’économie, la santé, la politique, l’isolation sociale et l’éducation. Initié par le département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche et le département fédéral de l’intérieur, cette action a été organisée et supportée par d’innombrables acteurs privés et publiques. Résultat: 42 projets sélectionnés et récompensés qui proposent des solutions innovantes et rapidement applicables.