Je vais essayer d’écrire un papier pour que vous aimiez Zurich. Ok, ok, je sais que je ne pars pas gagnant d’avance. D’abord, parce que moi le premier je trouvais il n’y a pas si longtemps encore qu’il y avait un certain snobisme à trouver «cool» notre Kapital économique. Sympa et Zurich, cela peut sonner comme un oxymore aux oreilles d’un Romand resté trop longtemps de ce côté-ci de la Sarine. Qui ne s’est pas dit: «Quitte à se mettre trois heures dans un train, autant filer vers Paris?»
Mais Zurich a changé. Le tissu urbain s’est développé - pas figé ou dégradé comme à Genève - grâce à une vision politique qui a guidé cette évolution. Le plus frappant finalement à Zurich: le respect et l’intégration des différences. La ville a toutes les qualités de la Suisse traditionnelle: la propreté, la sécurité, et le civisme de ses habitants. La population établie de longue date effectue tous les jobs sans que les plus durs ou les plus simples soient uniquement réservés aux derniers migrants arrivés. Un bon mix qui se retrouve dans l’activité économique au centre-ville: il se trouve encore des artisans et des petites industries qui côtoient des cabinets d’avocats, des agences de pub et des cabinets d’esthétique. Pas de ghetto, ni dans la population très multiculturelle, ni dans les secteurs économiques. Richard Florida, la star de l’urbanisme (interview en page 24), semble décrire Zurich quand il parle de l’«importance d’être tolérant envers les entrepreneurs et les créateurs dans tous les domaines». Et puis, à Zurich, il y a l’avenir qui se construit: A deux pas de la Prime Tower et des containers empilés qui servent de showroom à Freitag, pousse un nouveau quartier avec une pépinière de jeunes entreprises innovantes, des boutiques chics sous un pont CFF et un nœud de communication qui fait que les trains régionaux s’intègrent parfaitement dans le réseau de transport urbain.
Vous pouvez aussi prendre un verre sur ces terrasses de bar aménagées sur des toits d’immeuble en plein centre-ville. Un truc à faire trépasser n’importe quel fonctionnaire genevois ou vaudois des «monuments et constructions qui n’ont rien de spécial mais qu’il faut préserver à tout prix». Et vous pouvez profiter de la vie au bord de l’eau comme ni les quais Gustave-Ador ou d’Ouchy ne le permettent. Cette douceur de vivre constitue un élément crucial pour le bien-être économique de tous. Zurich, une ville qui a compris, comme Richard Florida le dit, que «pour la première fois peut-être dans l’histoire, notre prospérité économique future est liée au développement individuel et à l’utilisation des capacités créatrices de chacun».
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