Notre 17 e enquête exclusive indique un léger tassement en 2016 de la fortune cumulée des 300 plus riches de Suisse (-3,3%) par rapport à celle des plus fortunés du classement 2015. Il reflète ainsi, modestement, la crise qui s’est installée un peu partout. Une crise qui a sans doute incité de nouvelles familles à quitter notre «paradis fiscal» helvétique. Citons ainsi le créateur de mode Daniel Hechter, la famille Elkhereiji (groupe Elkhereiji), le banquier privé René de Picciotto ou encore la famille Pereyre de Nonancourt (champagnes Laurent-Perrier).
Ces personnalités connues ne sont que la pointe de l’iceberg. L’immense majorité des Suisses possèdent un patrimoine inférieur à la barre des 100 millions utilisée pour notre classement. Pour ceux qui possèdent une fortune entre 5 et 100 millions et qui ne souhaitent pas s’installer dans les cantons de la Suisse primitive, les possibilités de délocalisation se sont multipliées. Outre l’incontournable Principauté de Monaco, encore récemment choisie par le champion de tennis Stan Wawrinka, de nombreuses personnes partagent désormais leur temps entre une résidence secondaire en Suisse et une propriété au Portugal.
Le tableau n’est pas complètement noir. Notre enquête montre qu’il y a tout de même quelques riches étrangers qui choisissent encore de venir s’installer en Suisse. Ainsi le Belge Alexandre Van Damme ou le Russe Alicher Ousmanov. Notre pays garde des atouts: un risque d’attentats moins élevé que chez la plupart de nos voisins, une nature relativement préservée, d’excellentes écoles privées ou encore des gestionnaires de fortune expérimentés.
Mais ces atouts seront-ils éternels? Rien ne l’est, excepté les diamants… Il convient de rester vigilant face à une concurrence toujours plus vive. Il en va de la qualité de vie dans ce pays. En effet, si l’exode des riches devait augmenter et l’afflux d’ultrariches cesser, alors il ne restera qu’à augmenter les impôts de ceux qui restent. Autant dire que la classe moyenne sera alors tellement pressurisée que sa consommation chutera, reflétant l’affaissement de son pouvoir d’achat. Bref, le bien-être de notre pays repose sur un équilibre précaire, qu’il s’agit de ne pas fragiliser volontairement.
Or, l’extrême gauche, soutenue trop fréquemment par une partie des socialistes et des Verts, semble prendre plaisir à «effrayer» ceux qui contribuent le plus au bien-être de ses électeurs. Elle refuse de comprendre qu’une personne fortunée peut très bien déplacer sa résidence fiscale. Et encore plus facilement qu’une entreprise. A Genève, 1% des contribuables versent 31% des recettes fiscales…
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La richesse n’est pas éternelle