L’impôt fédéral direct plébiscité: une surprise
Votations Obnubilés par le vote sur l’avenir de la RTS («No Billag»), les médias n’ont pratiquement pas traité de la question du nouveau régime financier. Dès lors, cet objet a été plébiscité par 84,1% des votants. Un résultat fort surprenant si l’on s’intéresse à l’impôt fédéral direct (IFD). Si cet impôt représente avec la TVA les principales recettes fiscales de la Confédération, rappelons-nous qu’il est provisoire, reconductible uniquement par le biais du vote.
En effet, avant d’être renommé IFD, cet impôt avait vu le jour pendant la Première Guerre mondiale et s’appelait «impôt de guerre», puis «impôt pour la défense nationale » à partir de 1941. En 2004, la population avait déjà accepté de le maintenir jusqu’en 2019 mais par 73,8% des votants. Depuis lors, la TVA (introduite en Suisse en 1995) est passée de 6,5 à 7,7%. Autrement dit, les prélèvements ne cessent d’augmenter.
La logique ne voudrait-elle pas que l’on supprime l’IFD qui n’a plus sa raison d’être et de compenser cette perte de recettes par un relèvement de la TVA? Sauf qu’à gauche, on souhaite maintenir l’IFD qui frappe pour l’essentiel les revenus imposables supérieurs à 80 000 francs, que certains experts de gauche nomment très abusivement «les riches». Lorsque la population sera amenée à se prononcer de nouveau sur le régime financier, souhaitons que la classe moyenne se réveille enfin.