L’administration: au service de qui?
Il était quand même piquant de constater le lundi 1er mai qu’aucun service de l’Administration cantonale genevoise n’avait ouvert ses portes. Piquant puisque, officiellement, le 1er mai n’est pas un jour férié sur Genève, tout comme sur Vaud, Fribourg ou en Valais.
En fait, en Suisse romande, seuls les cantons du Jura et de Neuchâtel ont décidé que le jour de la Fête du travail devait être un jour férié officiel. Vérification faite, le règlement genevois d’application de la loi générale relative au personnel de l’Administration cantonale offre le 1er Mai à ses collaborateurs.
A l’inverse, sur Vaud, une directive indique que le collaborateur désireux de prendre part aux manifestations du 1er Mai pourra obtenir à cet effet un congé d’une demi-journée sans compensation avec annonce préalable à son supérieur hiérarchique.
L’Administration genevoise, bien loin de montrer l’exemple
Faut-il y voir le symbole de la réussite vaudoise versus le semi-échec de son voisin genevois? Une chose est certaine: alors que la population a toujours refusé au niveau fédéral de faire du 1er mai un jour férié et que Genève n’en a jamais fait un jour férié officiel, les fonctionnaires de ce canton sont privilégiés.
Non seulement ils sont quasiment les seuls à bénéficier encore d’une primauté de prestations en matière de caisse de retraite, mais en plus ils travaillent moins que dans le privé. Et après cela, certains voudraient nous faire croire que l’Administration publique est au service des concitoyens et pas l’inverse… Décidément, la proximité avec la frontière française n’a pas que du bon.