Sérieusement? Comment pourra-t-on voter oui ou non le 4 mars prochain à l’initiative «No Billag»? D’un côté, on a une initiative qui secoue la SSR, installée
sur un oreiller de paresse avec une redevance très élevée, mais qui semble assez extrémiste au point de remettre sérieusement en question le financement de certaines prestations que seul un service public peut fournir. De l’autre, c’est le chantage à l’emploi avec la menace de disparition de la SSR, voire des chaînes privées qui reçoivent aussi une part infime de cette redevance, sans oublier les artistes indirectement concernés.
Dans ces conditions, il semble difficile de rester 100% objectif. On ne peut que regretter que le Parlement n’ait pas suivi l’UDC qui préconisait un contre-projet demandant une diminution de moitié du montant de la redevance.
Nos élus n’auraient-ils pas été plus respectueux de notre intellect en proposant un réel choix plutôt que d’opter pour une alternative façon roulette russe? Il semble en effet que certains efforts auraient été possibles afin de diminuer les coûts de production de certaines émissions. En effet, il suffit de comparer les conditions de travail lors d’un tournage à l’extérieur entre une équipe «privée» et celle mandatée par le service public: logement, repas, matériel. Cela sans incidence sur la qualité du reportage final. Les différences restent très significatives. Pour une partie des collaborateurs de la SSR, au bénéfice d’un statut de «quasi-fonctionnaire», les conditions de travail restent relativement exceptionnelles. Bref, on ne remercie pas nos élus devant ce choix cornélien.
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Initiative «No Billag»: quel choix?