De l’utilité d’une traversée de la rade
Votation Les Genevoises et Genevois ont eu bien raison de voter oui le 5 juin à la traversée du lac. La raison en est simple. Depuis plusieurs siècles, nous assistons à une urbanisation galopante. Les villes se densifient et une majorité de la population vit désormais en ville. Il faut donc permettre à celles-ci de se développer le plus harmonieusement possible en gérant les flux de mobilité avec intelligence. La politique n’a rien à voir là-dedans.
Cela signifie d’accepter à la fois de construire de nouvelles liaisons ferroviaires (voire de métro lorsque c’est possible), de construire de plus en plus de parkings en périphérie lorsque les connections en transports publics sont efficaces, et de connecter enfin la sortie de l’autoroute à Bellevue à l’autoroute côté français, en passant sous ou sur le lac Léman.
On ne peut se passer d’infrastructures: autoroute de contournement, CEVA avec sa voie verte en surface, parking des Clés-de-Rive prochainement, et traversée du lac. Aller à l’encontre de cette logique revient à pratiquer une forme de totalitarisme idéologique. Au nom du refus, légitime ou non, de toute croissance, certains veulent renoncer à investir dans de nouveaux ouvrages d’art. Pourtant, personne ne peut nier le fait qu’attendre ne fait que rendre encore plus onéreuses les constructions futures.