Redistribuer les cartes dans le monde du sport
Le football féminin dans son ensemble subit un manque de considération. Mais cela peut changer!
Football Ada Hegerberg a signé un contrat de sept chiffres sur une durée de dix ans avec Nike. Icône du foot féminin, la Norvégienne est la première femme à avoir remporté le Ballon d’or. Alors que cette dernière parvient à avoir un bel environnement à l’Olympique Lyonnais, le football féminin dans son ensemble subit un manque de considération. Mais cela peut changer! Le Japon a annoncé début juin la création d’une ligue professionnelle. L’Espagne a reconnu le statut professionnel de ses deux premières ligues féminines. Celles-ci avaient cessé – contrairement à la Liga masculine – car leurs pratiquantes avaient un statut d’amateur.
Bon élève, l’Allemagne a relancé ses ligues – peu importe le genre. La France a, quant à elle, tout arrêté.
En Italie et en Angleterre, seuls les hommes peuvent rejouer.
La raison de ces décisions est assez simple: le football masculin rapporte beaucoup plus.
Le football féminin prend pourtant de l’ampleur, et le contrat d’Ada Hegerberg est clairement un signe en ce sens. Il ne reste qu’à oser investir et promouvoir le sport. Il ne reste qu’à montrer aux joueuses qu’elles sont soutenues et aller au stade. La surenchère des droits télévisuels, la flambée des prix sur le marché des transferts et la spirale du «foot business» ont transformé le football. Le Covid-19 a fait souffrir les clubs et joueurs, mais il a aussi été une prise de conscience. On peut poser de nouvelles bases, apprécier le jeu. Et en cela, femmes comme hommes ont leurs arguments.