Les « success stories » entrepreneuriales nous fascinent, nous font rêver jusqu’à nous sembler trop belles et inimitables. Sauf qu’elles ne sont que la partie émergée de l’Iceberg ; lorsqu’on s’intéresse de plus près aux parcours de ces entrepreneurs, on se rend compte que le chemin vers le succès est bel et bien à la portée de tous.
Foodetective
Andrea Tassistro compte bien le prouver. L’entrepreneur âgé de 26 ans a fondé il y a un an Foodetective, une plateforme qui permet à chacun de ses utilisateurs d’obtenir une sélection personnalisée, en fonction de ses propres goûts des meilleurs restaurants autour de soi tous uniquement notés et commentés par des professionnels de la restauration. L’objectif derrière le concept ? Produire du contenu plus qualitatif que ses concurrents afin de répondre aux attentes personnelles de chacun. A terme Foodetective compte centraliser tous les services de restauration sur une seule plateforme en intégrant divers services tels que la réservation, la vente à emporter ou la livraison.
Foodetective est en pleine expansion. Fort d’un premier produit test (M.V.P.) concluant sous la forme d’un site internet, Andrea et Foodetective ont lancé une première version live disponible sous forme d’application mobile milieu de l’été. Elle enregistre déjà chaque semaine plus d’un million de requêtes et une croissance utilisateur de 15%. Andrea nous confie que son service compte déjà plus de 25 spécialistes de la restauration, qui s’apprêtent à noter près de 2'000 restaurants affiliés à Genève, Zurich et à travers le monde dans des villes telles que New York, Paris, Londres ou encore Berlin.
Des objectifs ambitieux pour début 2019. Optimiste et déterminé, Andrea est parti cet été avec InnoSuisse (l’organisme de la Confédération qui encourage l’innovation) comprendre l’écosystème de la Silicon Valley. Désormais, il ambitionne avec son équipe de dépasser les 50'000 utilisateurs et d’intégrer le célèbre incubateur californien Y-Combinator pour accélérer le développement de son service d’ici fin 2018. Ensuite, d’ici février prochain il vise une levée « Série-A » à 7 chiffres afin atteindre les objectifs de croissance fixés. L’entrepreneur nous explique vouloir démontrer qu’avec un bon produit, répondant aux attentes et demandes du marché, une jeune pousse munie d’un savoir-faire suisse et d’un actionnariat majoritairement suisse peut devenir un acteur mondial du digital.
Une détermination développée depuis son adolescence
A la maison, depuis petit, tout se mérite. « C’est ainsi que maman m’a transmis son sens de l’organisation et papa m’a inculqué l’importance du travail » nous confie Andrea. D’ailleurs il nous raconte que pendant les vacances scolaires, c’était stage obligatoire en cas de carnet de notes insatisfaisant. Par chance, Andrea n’était pas l’élève le plus attentif et assidu, il en réalisa donc un certain nombre. Or c’est au cours de ces courtes expériences qu’il développa sa passion pour l’entreprenariat. Classement d’archives Genève, manutention de cartons à Milan, vente de téléviseur pour Samsung, chaque expérience était une bonne occasion pour appréhender un nouvel univers, se dépasser et améliorer les processus en place.
C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Sa première vraie expérience eut lieu à 16 ans en internat. Avec Raph, son camarade de chambre il découvrit un soir qu’il était possible de customiser leurs smartphones. Sans se poser de questions, ils se commandèrent des produits. Le lendemain toute l’école voulait les mêmes. Flairant la bonne affaire, ils commandèrent plusieurs dizaines d’accessoires, puis se mirent à les vendre. Raph aux ventes, Andrea au montage. Le « business » était lancé. Coques, boutons, écrans tout y passe, si bien qu’ils proposent à un bar de les laisser faire leurs business chez lui tous les samedi après-midi contre l’apport de quelques clients. Malheureusement les vacances d’été sont arrivées et l’affaire pris fin. Peu importe, Andrea avait obtenu l’essentiel, une première expérience, un associé et surtout l’envie de recommencer.
L’aventure du Foodtruck de burgers
Un produit simple et un peu de folie. Durant sa dernière année de gymnase et son année sabbatique, Andrea enchaîna les petits boulots – d’assistant radiologue à promoteur Kitkat – et les projets entrepreneuriaux. Si bien qu’il partit à Londres faire un bachelor d’entreprenariat. En dernière année, au détour d’un « five guys » avec un copain il eut une idée de foodtruck de burgers. Il demanda à son ami et ancien associé Raph de les rejoindre dans la soirée. Il n’en fallut pas plus pour que les bases de ce futur projet soient posées. Un burger fait avec des produits sains, vendu dans un vieux van Citroën tout vert posté au milieu de Lausanne. Concept ficelé, le temps de créer la société avec leur économie, de faire les démarches auprès de la ville et de trouver un 4 ème fondateur qui connaissait le métier, leur foodtruck de burgers était créé.
L’apprentissage express. Profitant de la vague des foodtrucks, la petite entreprise connut un vrai succès. Cependant, au bout de 6 mois, malgré l’élan du lancement, les coûts fixes étaient plus élevés que prévu. Ainsi, bien que viable, l’entreprise n’était pas assez rentable aux yeux des 4 associés. Il fallait s’étendre pour rationaliser les coûts. Ce fut le début des différences de vues internes. Après quelques mois de dissensions sur la stratégie à adopter, Andrea décide avec Raph de sortir de la société en revendant ses parts. Il confie le bébé au reste de l’équipe, Foodetective déjà en tête.
L’expérience la plus formatrice de sa vie. A 22 ans, en l’espace d’un an et demi, il a eu la chance de vivre pleinement la création d’une SA, réalisa ce que c’était d’avoir des associés et compris l’importance d’être bien entouré, tout en réalisant une plus-value sur la revente de ses parts.
Détermination et résilience. Ayant eu l’audace ou l’insouciance de s’initier jeune, Andrea apprit de ses erreurs afin de se donner les meilleures chances d’atteindre ses objectifs avec Foodetective. A la base il s’était simplement inspiré d’un besoin qu’il a ressenti au cours de son expérience dans la restauration. Puis, rapidement rejoint par l’expérimenté et organisé Bernard Moret CTO et co-fondateur de Foodetective, et suivant les conseils de son coach et mentor Pr Jeff Hancock de Stanford, il peaufina pendant plus d’un an le modèle, le support et le fonctionnement de la plateforme afin de s’assurer que son utilisation soit bénéfique pour ses utilisateurs et le concept viable.
En bref, patient, travailleur et déterminé, indépendamment d’avis extérieurs divergents, Andrea va toujours au bout de ses idées. Et ça paye.
Les conseils de Andrea
- Humilité : Ne pas se prendre la tête, car on ne sait jamais de quoi demain sera fait.
- Résilience : Savoir tourner rapidement la page et aller sans cesse de l’avant
- Esprit d’équipe : La réussite d’un projet c’est avant toute chose s’entourer des bonnes personnes
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Andrea, le genevois à la conquête de la foodtech mondiale avec Foodetective
Jeune mais d'ores et déjà fort de nombreuses expériences, l'entrepreneur genevois Andrea Tassistro compte conquérir la foodtech mondiale avec Foodetective.