Justice Un bataillon d’avocats (une vingtaine commis d’office) face à trois juges fédéraux, des traducteurs et des greffiers, huit semaines de procès, un acte d’accusation de 367 pages, une procédure qui a déjà engendré environ mille heures d’auditions et coûté plusieurs millions au contribuable… N’en jetez plus!
Le procès des Tigres tamouls qui a débuté devant le Tribunal pénal fédéral, à Bellinzone, peut déboucher sur une impasse judiciaire, mais il aura remué de l’air et de l’argent.
Prévenus de participation à une organisation criminelle, d’escroquerie, de blanchiment d’argent et de faux dans les titres, douze Tamouls et un Allemand affrontent leurs juges. L’affaire remonte au… siècle passé, plus exactement entre 1999 et 2009, sur fond de guerre au Sri Lanka. Une organisation est soupçonnée par le Ministère public fédéral d’avoir été le bras financier d’indépendantistes du nord de l’île.
Si l’affaire intéresse le Tribunal fédéral, c’est qu’un institut financier repris par la suite par le groupe Credit Suisse a accordé des prêts qui auraient financé des attaques terroristes.
La loi est la loi certes, mais on peut se demander pourquoi les juges fédéraux tiennent tant à mettre leur nez dans un guêpier oublié aux antipodes. A croire que le nouveau Tribunal pénal fédéral, installé dans un luxueux bâtiment du chef-lieu tessinois, a besoin de causes médiatiques pour valider son existence.
Mais à quel prix?
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Un canon fédéral pour tuer une mouche