L’impossible Route de la soie
Via le Kazakhstan ou la Mongolie, la Chine rêve de construire une nouvelle Route de la soie. L’idée est d’offrir une alternative aux cargos qui transitent par le golfe d’Aden et le canal de Suez. Ce chantier titanesque voit Pékin et les pays d’Asie centrale engagés dans la construction d’un nouvel axe concurrençant la voie maritime par laquelle transitent des millions de conteneurs.
Or, même si l’on ne tient pas compte des problèmes d’écartement des rails, c’est la consommation et le temps perdu aux frontières (40% de la durée du transport) qui constituent les principaux obstacles.
Par la mer, un porte-conteneurs transporte en moyenne 14 000 boîtes. Si l’on met ces conteneurs bout à bout, cela représente une longueur de 84 km! Et si on les aligne sur des convois de deux kilomètres de long, cela représente 50 trains roulant avec au minimum deux «locos» diesel, soit une centaine de puissants engins. Pas besoin d’un boulier chinois: la consommation terrestre est plus élevée que celle d’un cargo fonctionnant au fuel lourd bon marché.