Football Le faisceau de soupçons s’étoffe de jour en jour: après les rapports indépendants, voici que l’enquête américaine pourrait confirmer que l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar a été faussée. Des voix s’élèvent pour retirer à la pétromonarchie du Golfe l’organisation de l’événement. Une Coupe du monde achetée, dans un pays où le football est un sport récent, où le climat ne permet pas les matches en été, avec des scandales de travail forcé sur les chantiers et des atteintes aux droits de l’homme (égalité hommes-femmes, droits des gays, des syndicats)…
Mais ne serait-ce pas là le geste le plus cynique? Les 400 Népalais morts sur les chantiers, mais aussi les Philippins et Indiens qui y ont laissé la vie auraient-ils donc travaillé pour rien? Retirer la Coupe du monde au Qatar reviendrait à les tuer une deuxième fois, sans compter la perte pour leurs dizaines de milliers de compatriotes encore employés actuellement sur place.
Et si une autre solution était trouvée? Le Mondial 2014 au Brésil a rapporté 200 millions de francs de gains à la FIFA et neuf milliards de bénéfices pour le pays organisateur. Au Qatar, on s’attend à des résultats plus profitables encore. Pourquoi ne pas conditionner le maintien de la Coupe du monde dans ce pays au reversement de l’intégralité des gains et bénéfices aux esclaves des temps modernes qui ont bâti ces cathédrales du sport en plein désert, et aux familles de ceux qui ont perdu la vie sur les chantiers? En 1986, Maradona avait marqué grâce à la «main de Dieu». Ici, la main de Dieu rendrait justice aux plus affligés. Allah ne dit-il pas dans le Coran: «Et pour tout ce que vous dépensez de vos biens, vous serez pleinement récompensés et nullement lésés. »
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Au stade où on en est…