Billet actualisé le 7 mai 2015 avec la déclaration de Twitter India
Selon la dernière étude Twiplomacy , le premier ministre indien @NarendraModi est devenu le troisième leader mondial le plus suivi sur Twitter, moins d'un an après son élection en 2014. Or, la population de l'Inde et la pénétration croissante de Twitter dans ce pays ne suffisent pas pour expliquer cette ascension phénoménale sur les médias sociaux.
Le 7 avril dernier, le compte Twitter @NarendraModi a gagné plus de 280'000 nouveaux abonnés en une seule journée, plus de dix fois sa croissance quotidienne moyenne qui se situe autour de 25'000/jour. Ce jour-là, Narendra Modi a posté des tweets à propos de la Journée mondiale de la santé ainsi que d'un festival de musique, mais aucun événement sur sa ‘timeline’ ne semble justifier une telle flambée des abonnés. Un porte-parole de Twitter India a confirmé l'augmentation des abonnés qui serait le resultat de l'addition des abonnés mobile, ceux qui suivent le premier ministre indien uniquement depuis leur portable, avec les abonnés en ligne.
D'autres dirigeants mondiaux ont vu le nombre de leurs abonnés exploser lors d’événements historiques; les premiers tweets du roi Salman après son accession au trône de l'Arabie Saoudite ont été retweetés plusieurs centaines de milliers de fois. Il a ensuite doublé ses abonnés dans les semaines qui ont suivi son accession au trône à la fin de janvier 2015.
Le Pape François a gagné 50'000 nouveaux adeptes sur Twitter chaque jour lors de sa visite aux Philippines à la mi-janvier 2015 et Hillary Clinton a gagné plus de 150 000 nouveaux abonnés, le 12 avril 2015, jour de l’annonce de sa candidature aux élections présidentielles 2016.
Selon Twiplomacy, le président ukrainien Petro Poroshenko a connu la croissance la plus impressionnante au cours de l’année dernière, passant de 15'569 abonnés en juin 2014 à 570'457 en mars 2015. Le nombre de ses abonnés a mystérieusement explosé dans la première moitié de mars 2015, mais est en baisse depuis, ce qui semble indiquer une manipulation artificielle. Il est impossible de dire si les gouvernements paient pour promouvoir les comptes de leurs dirigeants, mais certaines tendances sont inquiétantes.
Le tweet le plus populaire de la présidence mexicaine, un communiqué de presse indiquant que le Président Enrique Pena Nieto a conféré l'Ordre de l'Aigle aztèque à trois citoyens japonais, posté le 10 avril 2013 a été retweeté 4300 fois, mais a reçu seulement sept 'favoris'. En outre, 4299 Twittos qui avaient retweeté le tweet “ont demandé à ne pas apparaître” quand on clique sur les retweets, ce qui indique qu’il s’agissait probablement d’une armée de bots protégés. En plus, les tweets les plus populaires des autres comptes institutionnels mexicains ont tous beaucoup de retweets, mais très peu de favoris, un autre indice que le nombre de retweets a été artificiellement dopé.
Le rapport Twiplomacy note une tendance similaire sur les comptes du ministère indien des Affaires Etrangères. Les tweets de @IndianDiplomacy et de son porte-parole @MEAIndia sont souvent retweetés par une centaine de Twittos dont le seul but est de retweeter les tweets de @IndianDiplomacy, @MEAIndia et @TOIIndiaNews, trois comptes figurant sur chacune de leurs liste Twitter publique, intitulée à juste titre «RT». Grâce à leur action concertée les tweets de @IndianDiplomacy et @MEAIndia sont systématiquement retweetés plusieurs dizaines de fois, mais rarement ajoutés aux favoris.
Enfin, on note une même tendance chez le président vénézuélien. Nicolas Maduro est en troisième place des leaders les plus influents avec 3198 retweets par tweet en moyenne, mais le nombre de ses tweets rajoutés aux favoris est dix fois moins élevé... ce qui est bien étrange.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.
Comment certains gouvernements boostent leur nombre d'abonnés sur Twitter