Un airbag qui, au lieu de sauver la vie du conducteur, le tue sur le coup? Oui, c’est arrivé. Il faut dire que le conducteur était une conductrice. Cette histoire vraie remonte au temps des débuts de l’airbag dans l’industrie automobile. Développé par des équipes exclusivement masculines, le dispositif était conçu en fonction de gabarits mâles et s’est révélé fatal aux personnes s’éloignant trop de ce standard.
Les filles dans la techno? C’est loin d’être un détail. Des biais inconscients et une insidieuse pression sociale font que tout ce qui se rapporte à la science devrait revenir de droit au genre masculin. De la médecine à la robotique, en passant par les cryptomonnaies, les secteurs les plus porteurs, les plus rémunérateurs et donnant l’accès au plus de pouvoir excluent les femmes.
Les enjeux sont pourtant de taille. Lorsqu’ils créent de nouveaux écosystèmes (des cadres de soins, des environnements robotisés, des échanges virtualisés de valeurs), les inventeurs se préoccupent de satisfaire leurs propres besoins, des besoins d’hommes. Face à des biotopes qui n’intègrent pas leurs spécificités, les femmes vont se tenir à l’écart. Cercle vicieux: les membres de ces biotopes vont trouver légitime de rejeter les femmes, une catégorie dont l’intégration nécessiterait un effort d’adaptation. Regrettable au niveau sociétal, cette mise au ban est aussi lourde de conséquence sur le plan financier. Les entreprises qui ne travaillent que pour des mâles alpha se privent d’un immense marché représenté non seulement par les femmes, mais aussi par toutes les autres minorités.
Dans l’état actuel des choses, on ne peut que rendre un hommage appuyé aux pionnières qui ouvrent la voie dans la science et la technologie, des domaines à la fois cruciaux et souvent hostiles aux femmes.
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Pourquoi la techno a besoin des filles