Centre culturel Quelle réussite! Après six ans de gestation, le centre culturel Kosmos ouvrait ses portes début septembre à Zurich, au cœur d’un quartier chaud soumis à une «gentrification» foudroyante. Sur 4000 mètres se succèdent des cinémas, une librairie, une salle de spectacle, un club et une piazza extérieure entre lounges, cafés et restaurants. Ce jour d’inauguration, l’endroit est bondé, et l’ambiance festive. Le visiteur romand s’interroge: sur une réalisation à 16 millions de francs, à combien s’élèvent les subventions versées? La réponse tient en quatre lettres: zéro. L’entreprise Kosmos, qui a déjà embauché une centaine de collaborateurs, fonctionne uniquement à partir de fonds privés.
Propriétaires de la parcelle, les CFF pensaient construire sur le site un centre commercial. Mais le fondateur du célèbre café-librairie zurichois Sphères Bruno Deckert et le cinéaste Samir ont réussi à séduire l’ex-Régie fédérale avec l’idée d’un pôle culturel. Alors qu’à Genève on se déchire autour de l’argent public, tandis que la population déboute en votation l’offre muséale de certains mécènes, l’aboutissement du projet Kosmos n’en est que plus réjouissant.
Certes, l’agglomération zurichoise est la seule de Suisse à regrouper un million d’habitants, soit la taille critique pour faire vivre des institutions qui ne survivraient pas ailleurs. Mais cet avantage n’enlève rien au mérite des initiateurs du projet, qui se sont conduits en entrepreneurs. Leur succès démontre que les arts populaires peuvent aussi constituer un bien de consommation prometteur.
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Kosmos à Genève? Inimaginable