Banquiers à l’épreuve de l’excellence
Des bonus qui rétrécissent comme peau de chagrin. Des restructurations sans fin. Des avantages en nature qui disparaissent les uns après les autres. Des processus de contrôle toujours plus lourds. Un statut social à l’aura déclinante...
Etre banquier en 2017, ce n’est plus ce que c’était dans les années 1990. La mort du secret bancaire ainsi que les crises successives, de la fin de la bulle internet aux subprimes, sont passées par là. Entrer dans la banque aujourd’hui n’a plus rien d’une rente à vie.
C’est cependant dans ce contexte tendu que peuvent se distinguer l’excellence et l’esprit d’initiative. Pour retenir sa clientèle et attirer à lui de l’argent frais, le conseiller ne peut plus se contenter de mettre les fonds à l’abri et d’écouler les produits de la banque tout en encaissant les commissions.
Il lui faut maintenant créer de la valeur. Une expression qui signifie bien sûr rapporter du rendement mais aussi rester à jour sur les dernières tendances, afin d’adapter l’offre aux attentes du client. Celui-ci veut investir dans le développement durable? Son interlocuteur doit être à même de répondre à ses attentes, même si la démarche le fait sortir de sa zone de confort.
Les temps ont changé
Et puis, de grâce, que le banquier cesse de se plaindre de l’obsession du risque de réputation qui a gagné l’ensemble du secteur. Les temps ont changé. La banque doit maintenant recruter des professionnels qui pensent comme des entrepreneurs. Pour des rémunérations qui restent malgré tout bien supérieures à la moyenne. Des défis qu’une nouvelle génération de financiers est prête à relever.