Nous brûlons par tous les côtés
Les regards sont fixés sur le Covid-19 et on oublie un autre problème: le réchauffement climatique
Climat La célèbre expression «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs» prend plus que jamais tout son sens. En ce moment même, c’est en réalité le village tout entier qui est en proie aux flammes. En effet, tandis que les regards sont fixés sur la crise planétaire et inédite du coronavirus, un autre problème nous pend au nez: le réchauffement climatique.
Les dernières publications de MétéoSuisse le prouvent. En résumé, février 2020 a été le deuxième mois de février le plus chaud en Europe et dans le monde, la Suisse a connu l’hiver le plus doux depuis 1864, et janvier a été le mois le plus chaud au niveau mondial. Des observations qui feraient tiquer le plus têtu des climatosceptiques. Alors certes, le Covid-19 est au cœur de toutes nos préoccupations, à juste titre, mais nous détournons notre attention de ce qui aura tôt ou tard de graves répercussions. Fonte des calottes glaciaires, sécheresses extrêmes, phénomènes météorologiques… Des effets qui nous semblaient encore lointains, tout comme ceux de ce virus, il y a de cela un mois.
Finalement, est-ce que cette épidémie, une fois passée, sera le déclencheur d’actions environnementales plus drastiques? Quand on constate que le confinement (qui est une mesure forte) a diminué sensiblement la pollution de l’air en Chine et rendu sa clarté à l’eau de Venise, la question mérite un temps de réflexion. C’est en tout cas la preuve fatidique que l’homme peut bel et bien agir pour enrayer le désastre écologique.