Contrairement aux apparences, la vie d’un étudiant n’est pas qu’un long fleuve tranquille. Ponctuée de transitions chocs, elle met bien souvent à mal les capacités d’adaptation des jeunes. Le premier cap à passer, celui du secondaire vers l’enseignement supérieur, consiste à trouver la voie que l’on sera censé suivre pendant plus de quarante ans, ce qui est tout sauf simple. Heureusement, de nos jours, les cursus généralistes permettent de se donner le temps de peaufiner son choix et les masters (sans cesse plus nombreux) offrent la possibilité de se spécialiser dans la foulée.
A cela s’ajoutent les parents, l’école, les conseillers d’orientation qui jouent un rôle de soutien et une nouvelle génération qui trace les contours d’un marché du travail où l’on change de métier comme de chemise. On passe désormais de plus en plus facilement de banquier à hypnotiseur, de DRH à entrepreneur... Un champ des possibles plus ouvert qui diminue quelque peu la pression exercée sur l’étudiant.
Un stage pour se donner de l’élan
Le cap suivant, autrement plus ardu, est celui du passage des études à la vie professionnelle. Plus brutal et moins préparé, ce franchissement fait peur à bon nombre de jeunes. Et pour cause, personne n’en parle. Comment un étudiant peut-il passer de trois, quatre ou cinq ans de révisions, de vacances et d’horaires irréguliers à une phase de recherche d’emploi en roue libre, d’entretiens en terres inconnues et finalement à un statut de salarié aux horaires stricts, au rythme soutenu et aux vacances raréfiées?
Certes, les études préparent les étudiants à gérer la comptabilité, l’informatique ou encore à parler macroéconomie, mais qu’en est-il de la façon de trouver l’employeur adéquat, de savoir se vendre auprès de lui, de s’habiller pour faire bonne impression, de se comporter pour s’intégrer avec ses collègues... Tout cela fait partie d’un trou noir que le jeune finit par combler de lui-même sur le terrain.
Mais reste qu’à l’approche du grand saut, le stress est à son paroxysme. A l’avenir, Bilan va traiter davantage de ces questions afin d’aiguiller les étudiants qui redoutent ce moment fatidique. Malgré tout, le conseil le plus précieux que l’on puisse d’ores et déjà donner est de profiter du temps dont on dispose quand on est en étude pour réaliser des stages. La réalité d’une profession est souvent moins reluisante que ce à quoi l’on s’attend.
On ne le répète jamais assez, mais aucun métier n’est parfait, le tout est de trouver le bon dosage entre attentes et contraintes. Horaires, environnement de travail, stress, responsabilités…Un stage vous fera vous rendre compte de ce à quoi pourrait ressembler votre avenir professionnel, vous gagnerez en réseau et testerez ce qu’est la vie au travail. Alors n’hésitez pas, postulez en masse, ces stages feront tout autant partie de votre formation que le cours de statistiques. Ainsi, la transition de vie étudiante à vie professionnelle, qui s’apparente généralement à un saut de l’ange, ressemblera davantage à un joli plongeon qu’à un risque de plateau!
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D’étudiant à vie professionnelle: le saut de l’ange