Réseaux sociaux Coup de froid sur le petit monde des médias sur la toile: le tout-puissant Facebook teste depuis le 19 octobre, dans six pays, une nouvelle version qui ne garde dans le fil d’actualité que les post personnels et sponsorisés. Les contenus des pages d’entreprises, incluant les médias suivis, sont relégués dans un fil annexe, uniquement accessible via un discret onglet. Résultat immédiat: une chute d’audience en ligne de 60% constatée par certains titres.
La motivation de Facebook est claire. Face à la dérive «institutionnelle» du site, devenu avant tout un outil de communication, les post personnels disparaissent, et avec eux, des térabytes de données à revendre. Avec pour conséquence des milliards de manque à gagner. Le sacrifice de la presse mondiale pèse peu face à la nécessité d’inciter 1,5 milliard d’individus à revenir à l’étalage gratuit des détails de leur vie privée. L’emplacement réservé à l’information serait alors cher et monnayé à prix d’or.
Rien ne dit que le test sera généralisé à grande échelle.
Il fait toutefois réfléchir sur ce qui n’était à l’origine qu’un outil supplémentaire de diffusion et devenu depuis canal majoritaire pour la plupart des médias. Flatter l’algorithme en espérant rester dans les faveurs de ce souverain lunatique apparaît plus que jamais comme une stratégie de facilité trop risquée. L’énergie consacrée se fait au détriment du travail sur la marque et la qualité du contenu, seuls garants d’indépendance. Au lieu de subir en tremblant, l’occasion est belle de repenser comment convaincre un consommateur qui redeviendrait actif dans ses choix.
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L’assujettissement périlleux des médias à Facebook