En empruntant la phraséologie sportive, les plus optimistes misaient sur une défaite honorable. Les gars se sont bien battus, mais ils ont eu affaire à un adversaire beaucoup plus fort qu’eux. Finalement, peu importe le score. Or, les militants du revenu de base inconditionnel (RBI) ont subi un sévère échec. Les citoyens helvétiques ont en effet balayé (non: 76,9, oui: 23,1%) cette initiative qui proposait de verser à chaque habitant un revenu indépendamment d’un emploi. Seule consolation: le oui obtenu dans certains quartiers de Genève et de Zurich.
Les initiants n’ont pas à rougir de ce résultat. Les vertus de la démocratie directe leur ont permis de lancer un débat politique, économique et de société sur cette question qui nous concerne tous. Le RBI continuera à nous interpeller à mesure que la révolution technologique en cours transformera en profondeur le marché du travail.
Les prévisions les plus sinistres sur la disparition des emplois ne se réaliseront probablement pas, mais plusieurs catégories de main d’œuvre seront durement affectées par l’accélération de la numérisation de l’économie. Il s’agira alors de trouver des solutions afin de permettre aux personnes évincées par le progrès technique de pouvoir vivre décemment.
Dans un livre remarquable ( Le deuxième âge de la machine ), Erik Birk Brynjolfsson et Andrew McAfee (un économiste et un scientifique du Massachusetts Institute of Technology) reconnaissent qu’il faut ouvrir la discussion sur les moyens de remédier aux conséquences négative de la révolution numérique. Ils estiment que «ces difficultés ne sont pas insurmontables, mais aussi qu’elles ne se résoudront pas d’elles-mêmes.»
Pragmatique, la Suisse parviendra à répondre aux défis qui l’attendent. Le débat sur le RBI n’est pas clos. Il ne fait que commencer.
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RBI: un échec, mais le débat n’est pas clos