L’effet LIBOR, un air de déjà-vu ?
Souvenir, souvenir. La crise de liquidité de 2008, suite à l’implosion des subprimes en 2007, a entrainé par le fond une partie du système bancaire mondial. Si la liquidité semble pléthorique depuis le premier QE de la FED, une récente tension sur le LIBOR qui vient d’atteindre sur le 3 mois les 2.20% est à noter.
Il ne faut pas sous-estimer ce facteur car la demande de crédits aux USA est revenue sur les plus hauts. Grâce aux banques centrales, les sociétés ont tiré de nombreuses lignes de crédit à court terme pour financer tout sauf des CAPEX, même si il semble que l’investissement productif revienne à la vie.
Un choc de liquidité peut avoir deux origines : soit par le retrait de liquidité via une politique restrictive d’une banque centrale, soit par le renchérissement de l’accès au crédit. Illustration avec les chiffres de l’immobilier aux USA, quand le 30Y Mortgage est passé au-dessus des 4% fin 2017.
Miami est un secteur clé pour l’immobilier. Les baisses de prix sur l’immobilier résidentiel s’y généralisent pour atteindre parfois 10%, voir beaucoup plus dans des condominiums. Le spread entre le LIBOR 3M et les IOS a atteint un niveau jamais vu depuis la crise européenne de 2012.
Passer de 1% à 2% de coût de refinancement ou de financement équivaut à doubler votre charge d’intérêts dans ce cas. Il y a quelques années, le LIBOR 3M a atteint les 4% avant de fondre sous l’action des banques centrales et la manipulation de certaines banques d’investissements. L’aplatissement de la courbe des taux américains favorisent l’emprunt pour les sociétés les plus solides.
Ils font donc suivre avec attention les fluctuations des créations et destructions de parts dans les ETFs High Yield aux USA.
A suivre