Les taxis sont morts, vive Uber!
Drôles de taxis! Malmenés par la concurrence qu’ils ont eux-même alimentée, haïs par la population qu’ils ont eux-même fâchée, voilà qu’une énième opération escargot est lancée sur les autoroutes suisses. Une énième opération Calimero pour lutter contre leur pire ennemi, la concurrence et la liberté de satisfaire enfin les clients.
On aurait espéré qu’Uber fouette dynamiquement le derrière de cette clique pour les remettre sur la bonne voie. Rien n’y fait. Une fois encore, se plaindre est semble-t-il le meilleur remède pour redresser un secteur en chute libre. D’ailleurs, il est certain que n’importe quel entrepreneur s’y prendrait de la sorte, cette attitude a toujours été gagnante.
Les taxis traditionnels choisissent le chemin de la grève. Soit. Elle a de singulier qu’on ne sait pas vraiment à qui elle s’adresse. L’État, sans doute. Cette institution qui édicte les lois et qui, dans ce domaine, n’a effectivement pas déployé toute sa bureaucratie - tant mieux, d’ailleurs. Mais jusqu’à preuve du contraire, les chauffeurs de taxi ne sont pas fonctionnaires. Ils sont au service de leurs clients et évoluent dans une société libérale. Des clients libres, justement, de changer d’offre, à n’importe quel instant, pour un service plus aimable, accessible sur un smartphone et qui accepte les cartes, sans inventer d’excuse bidon sur le lecteur qui ne marche pas et/ou oublié à la centrale. Les clients ont choisi, comme en démocratie. Et ils ont choisi Uber.
On regrettera peut-être la baisse du chiffre d’affaires de certains chauffeurs. On saluera surtout les économies réalisées par les consommateurs dont les taxis se sont allègrement moqués pendant si longtemps.
Aujourd’hui, les taxis ne semblent pas saisir l'opportunité de se renouveler. Dommage. Une occasion unique de sortir la tête du fumier nauséabonde qu’ils ont créé, dans lequel les utilisateurs ne veulent plus mettre les pieds. À raison.