Des expositions numériques bienvenues
Des expositions numériques bienvenues
Musées Des tableaux de Gustav Klimt et de Paul Klee se reflètent dans l’eau de bassins de 110 m de long alors que des projections apparaissent le long des parois au rythme de Mozart et de Beethoven. Cette exposition féerique a lieu dans les Bassins de Lumières à Bordeaux, centre d’art numérique d’envergure qui a ouvert ses portes le 17 avril dernier dans une ancienne base sous-marine allemande de la Seconde Guerre mondiale.
Une magie visuelle et sensorielle créée entre autres grâce à 98 vidéoprojecteurs, une cinquantaine d’enceintes et 120 km de fibre optique.
La multiplication des expositions numériques ravit et attire un large public. Néanmoins, elles sont loin de faire l’unanimité dans le monde de l’art. Certains y voient une forme d’escroquerie intellectuelle, un spectacle factice qui dénature les œuvres.
Pourtant, ce type d’exposition permet de démocratiser l’accès à l’art et donne un nouveau souffle aux musées qui ne correspondent souvent plus aux attentes des nouvelles générations. De plus, si les expositions classiques sont souvent déficitaires, les spectacles numériques sont rentables, avec des frais de transport, des coûts d’assurance ou de gardiennage réduits à néant. En outre, les droits à verser pour la diffusion des images sont généralement minimes, car les œuvres de la plupart des artistes exposés sont tombées dans le domaine public. Enfin, ces expositions permettent de donner vie à des friches industrielles.
Le numérique au service de l’art, une tendance qui ne peut être que plébiscitée dans le monde technologique actuel.