Les grenouilles de l'immobilier qui veulent devenir aussi grandes que le boeuf
A force de rêves de grandeur, le savoir et les connaissances se perdent dans les fusions / acquisitions immobilières.
Notre professeur d’économie nous assenait que la croissance passe principalement par la réduction des charges ou l’augmentation des marges! Historiquement, on a vu la disparition des épiceries au profit des grandes surfaces. Commencé dans les années septante, ce phénomène a contribué à la création aujourd’hui d’épiceries spécialisées. Elles connaissent leurs produits et, surtout, leurs clients. Même les grandes enseignes de la distribution essayent au sein de leurs surfaces de recréer cela avec succès qui n’est pas au rendez-vous. Quelques années plus tard, le système bancaire a initié un processus de fusion/ acquisition avec une perte évidente de qualité et de relation à la clientèle. La croissance des officines privées en bénéficie largement.
Depuis peu d’années, ce processus s’est emparé de l’immobilier. On assiste à des regroupements de régies et d’entreprises de construction, aidés par l’apparition de système comme le BIM (http://www.objectif-bim.com/index.php/bim-maquette-numerique/le-bim-en-bref/la-definition-du-bim) ou de logiciels informatiques mastodontes. Cela favorise clairement les actionnaires. Les clients y perdent le plus souvent la relation privilégiée qu’ils avaient avec l’entreprise, que ce soient les locataires ou les propriétaires. Les collaborateurs deviennent de simples exécutants dont la motivation et le savoir ne décollent pas. Déjà depuis plusieurs années, les grandes assurances ou gros fonds de placement ont créé leurs propres régies, qui ne servent que leurs intérêts propres.
C’est ce à quoi nous pourrons assister dans quelques années, une fois les restructurations internes terminées. Une déshumanisation des relations clients – propriétaires. Mais aussi une érosion du savoir et des compétences.
L’arc lémanique est constitué d’un très important nombre de locataires. De nouvelles tensions dans un marché déjà très tendu apparaitront naturellement.
Cela laissera de la place aux entreprises de taille humaine, avec un relationnel fort et qui auront une très forte valeur ajoutée.
Les entreprises qui rêvent de grandeur se tourneront alors vers des services à la carte que les collaborateurs ne pourront alors pas fournir, comme dans les grandes banques.
Et les grenouilles…