Au milieu de l’année, il est bon de faire une pause estivale et de regarder autour de soi.
Le début de l’année a été fort en nervosité, suite à l’élection américaine et à la votation sur l’Europe en Angleterre. Cela n’a pas eu d’effet sur les prix de l’immobilier de rendement des logements. En effet, l’incertitude sur les marchés financiers et dans la conjoncture ont maintenu les prix des transactions à des niveaux stratosphériques, soutenus par des taux planchers.
Or, la BNS a confirmé leur maintien ces prochains temps, contrairement à la FED. Tant que les taux négatifs seront appliqués aux dépôts des caisses de pension, celles-ci vont naturellement chercher des placements stables, c’est-à-dire l’immobilier. Les nouvelles constructions qui s’achèvent ne vont pas vraiment détendre le marché puisqu’elles ne sont pas destinées à la classe moyenne qui cherche activement à déménager ou loger ses enfants.
D’un autre côté, la défiance toujours plus grande vis-à-vis du système des retraites et des politiques pousse les cotisants à retirer tout ou partie de leur capital de prévoyance pour l’investir dans l’immobilier. Les prix des biens personnels destinés à la classe moyenne ne progressent plus et ont même reçu une légère correction, mais la demande reste soutenue. L’Etat peine à se réformer comme il se devrait et les procédures administratives deviennent toujours plus kafkaïennes. Dans le domaine du résidentiel, la crise n’est donc pas prête de se résorber.
Le secteur commercial connaît un niveau d’incertitude bien plus grand. En premier, les députés à Berne discutent pour supprimer l’accession aux biens commerciaux par les étrangers. Les caisses de pension ne peuvent pas investir plus de 30% de leur fortune immobilière dans les biens commerciaux. Un nombre impressionnant de surfaces sont vacantes et attendent une correction de prix pour trouver un locataire. D’autant plus qu’un nombre impressionnant de nouvelles surfaces sont en cours de construction et de commercialisation. La concurrence s’annonce ardue et les objets désuets verront leurs prix fortement dégradés dans la concurrence des prix qui s’annonce.
Le commerce de détail cherche à se réinventer dans la tourmente du franc fort et du changement de consommation qui s’opère avec internet. Les Etats-Unis ont ouverts des pistes avec justement l’aide d’internet et les grands centres urbains ont adopté de nouveaux modèles de consommation. Le temps des cris et des larmes est encore devant nous, avec une correction des loyers assurément.
A notre avis, le second semestre s’avèrera très difficile pour le secteur des arcades et montrera les seconds signes de stress pour les bureaux, le résidentiel locatif restant serein.
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Bien commerciaux et loyers sous pression