Technologie L’édition 2018 du Consumer Electronic Show n’a pas fait exception: sur les parkings du Convention Center de Las Vegas, c’est le Salon de l’auto. C’est le cas depuis 2012, année où la taille du stand d’Audi a dépassé celui de Samsung, l’automobile voyant son avenir dans la voiture connectée, et même autonome.
Pourtant, cette dernière se fait attendre sur les routes. En 2012, Google promettait la généralisation des voitures sans conducteur dès 2016... La démonstration de faisabilité conduisant avec succès un véhicule autonome au travers du désert de Mojave remonte à 2005. Plus près de nous, des navettes autonomes sont apparues sur le campus de l’EPFL en 2014. Alors quoi? Le problème n’est pas technologique mais économique. Les technologies sont prêtes, mais pas l’infrastructure routière au sens large (assurances, standards, Code de la route…).
Il a fallu trente ans pour que la fibre de carbone soit acceptée pour remplacer le métal dans les parties volantes d’un avion et vingt-cinq ans pour que le silicium photovoltaïque prouve sa durabilité. Ce sera sans doute moins pour les voitures autonomes, mais cette attente rappelle à quel point la «com» technologique oublie la complexité de l’économie.
Celle-ci veut s’assurer qu’un véhicule pourra s’autopiloter quand il se met à neiger ou qu’un 38 tonnes sans chauffeur, plus fiable après des heures d’autoroute, le sera toujours quand il s’agit de manœuvrer près d’une école. De la cybersanté à l’e-gouvernement, on n’en finirait pas de multiplier les exemples de technologies qui patinent depuis des années, une fois retombés les effets d’annonce simplificateurs du CES.
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La panne des autos autonomes