La Suisse, deeptech nation
Depuis quelque temps, le terme de deeptech émerge pour distinguer les innovations de rupture techniques de celles en termes de modèle d’affaires.
Depuis quelque temps, le terme de deeptech émerge pour distinguer les innovations de rupture techniques de celles en termes de modèle d’affaires. En clair, le dernier exosquelette Twiice de l’EPFL qui aide les paraplégiques à marcher, c’est de la deeptech et les taxis Uber un nouveau modèle d’affaires dans le transport. Le point commun est généralement le rôle éminent des technologies de l’information qui rendent ces innovations possibles.
La Suisse romande pratique les deux, mais ce sont dans ces technologies «profondes», souvent sourcées dans des instituts de recherche, qui foisonnent et débordent des universités et des grands labos privés. La R&D est carrément un secteur économique attractif qui emploie des dizaines de milliers de personnes en Suisse romande. On peut parler d’une «deeptech nation», un peu comme celui de «startup nation» encapsule le dynamisme d’Israël.
Un terreau scientifique à privilégier
Faire un choix pour notre dossier parmi «ces Romands qui inventent le futur» a conduit à écarter des centaines de personnes qui auraient mérité d’y figurer. Nous avons retenu les critères de l’actualité et de la diversité.Que ce soit dans la santé, l’énergie, l’intelligence artificielle… ces chercheurs tendent aussi à devenir entrepreneurs.
Si bien que le nombre de nouvelles startups pour transférer ces innovations vers le marché ne cesse de croître. Toutes ne marcheront pas, mais elles ont cependant un avantage compétitif par rapport à d’autres écosystèmes: ces fameuses deeptechs. Il y a ainsi très peu de «me too» en Suisse. C’est donc ce terreau scientifique qu’il faut privilégier collectivement. Tout le reste – startups, investisseurs, jobs – en découle.