Air France et Volkswagen sont des signaux
Un scandale chasse l’autre. Après le trucage catalytique du géant automobile Volkswagen, la chemise déchirée du directeur des RH de la compagnie Air France. Il ne fait pas bon être un grand groupe, ces jours.
D’un côté, des start-up qui dévorent votre marché avec dix fois moins d’employés donc de coûts. 55 000 personnes chez Google contre plus de 300 000 chez IBM, 10 000 collaborateurs chez Tesla contre près de 60 0 000 chez VW ou encore 8000 chez easyJet contre 93 000 chez Air France KLM. De l’autre, de grandes marques jalousement soignées qui sont fracassées en un instant par le buzz amplifié des réseaux sociaux.
A cette pression économico-médiatique, s’ajoute celle, plus forte encore, de la finance. Naturellement, il y a des raisons spécifiques, individuelles parfois, à chacun de ces scandales. Mais, curieusement, les vagues de scandales corporate sont étroitement corrélées avec des phases de krach boursier. Enron, Tyco, Worldcom ou Swissair en 2001. Madoff, AIG et les banques en 2008. Soit la révélation des scandales provoque ces krachs, soit ces derniers révèlent ce que cachaient une culture de la peur ou une fuite en avant.
Ces scandales ont toujours le même mobile: le prix de l’action
Qu’annonce la multiplication des scandales, de Petrobras à Toshiba en passant par Amazon depuis quelques mois? Qu’ils se manifestent par des fraudes ou par la révolte des employés, ils ont toujours le même mobile: le prix de l’action.
On peut s’attendre à leur déferlement quand les béquilles des taux d’intérêt zéro seront retirées des marchés.