C'est la rentrée. Les enfants ont déjà repris le chemin de l'école dans plusieurs cantons. Ailleurs, comme à Genève, c'est encore les vacances. N'empêche que les programmes de diverses manifestations tombent déjà, à la manière des feuilles mortes, dans les boîtes aux lettres, électroniques ou non. Les festivals et les inaugurations savent qu'ils vont entrer en concurrence, pour ne pas dire en collision. Le premier grand soir des vernissages genevois est ainsi annoncé pour le jeudi 1 er septembre. Apprêtez-vous à un marathon.
Les «Journées européennes du patrimoine», elles, se déroulent rituellement (ce sont après tout déjà les 23 e en Suisse...) le second week-end du mois de septembre. La brochure carrée réunissant les événements romands se trouve déjà partout. Elle semble avoir fait en 2016 l'objet d'une distribution plus généreuse que les précédentes années. Sa couverture se montre particulièrement séduisante. On y voit un fragment de décor, sans doute des débuts du XIXe siècle, avec des pampres de vigne.
D'une oasis à l'autre
Si le motif est végétal, c'est parce que le public se retrouvera une nouvelle fois invité à l'extérieur (pourvu qu'il fasse beau temps!). L'accent se voit cette fois mis non pas sur les jardins historiques, comme en 2006, mais les «oasis des villes, oasis des champs». A une époque où l'on parle beaucoup de densification et d'urbanisation, avec les pressions que cela suppose, les "Journées" tiennent à rappeler que l'homme (et la femme, soyons épicènes puisque j'écris à Genève) a (ont) besoin de verdure. Et bien sûr de biodiversité, pour reprendre un de ces mots à la mode dont la brochure ne se montre pas avare.
Tous les cantons défilent par ordre alphabétique, de la Berne francophone au pays de Vaud. Certains sont riches en propositions, comme Genève ou le Valais. Dans d'autres, il faut un peu se mettre une tringle, à l'instar de Berne. Comme d'habitude, il conviendra da jongler avec les horaires (et les kilomètres). Notons aussi que, cette année, bien des participations requerront une réservation à l'avance (en général dès le 29 août).
Quelques raretés
Il y a des fois où l'amateur se perd en conjonctures. Que voir parmi tant d'offres alléchantes? L'édition 2016 se révèle plus austère. Le visiteur se voit incité à admirer en bonne compagnie ce qu'il voit sans regarder toute l'année. La chose vaut autant pour la Plaine de Plainpalais que la ferme des Tilleuls à Renens. L'écoute sera donc importante. Je note cependant, parmi les raretés, les jardins de couvent à Fribourg, la synagogue de Lausanne, le jardin du Palais Stockalper à Brigue (auf deutsch), les vestiges de la malheureuse Sentinelle des Rangiers ou les jardins de la Vieille ville genevoise.
Réservez donc votre place. Pensez que les «Journées» connaissent toujours davantage de succès en Suisse romande que dans la partie alémanique. Puis faites bien votre programme en évaluant le temps nécessaire pour se rendre d'un point à l'autre. J'ai une fois essayé Vaud. Eh bien, il faut un bon moment pour aller d'Yverdon à Coppet!
Pratique
Sites: www.patrimoineromand.ch ou www.venezvisiter.ch La brochure elles-même se trouve dans les musées, certaines librairies ou sur le pont de la Machine, où Genève donne ses informations. Les Journées ont lieu le samedi 10 et le dimanche 11 septembre en Suisse. Dans d'autres pays, comme la France, c'est une semaine plus tard, donc les 17 et 18 septembre.
Photo (DR): Un peu aplatie, la couverture de la brochure.
Texte intercalaire.
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VISITES/Les "Journées du patrimoine" romandes tournent autour du jardin