C'est fini! Après six mois et demi d'ouverture, la Biennale de Venise a fermé boutique dimanche 26 novembre. Tout le monde s'est frotté les mains. Evénement en partie climatique (et il a fait beau en 2017!), cette 57 e édition a attiré 615 152 visiteurs. Un record absolu. Il semble désormais loin le temps des vaches maigres. Dans les années 1980, cette manifestation, alors à bout de souffle, accueillait dans les 100 000 personnes. La remontée a commencé avec le centenaire, fêté en 1995, et surtout grâce l'annexion de l'Arsenal en 1997.
Dimanche soir, le président Paolo Baratta a donc tenu sa conférence de presse. Il a tenu à rendre hommage à la commissaire Christine Macel, qui a donné une manifestation propre, mais à mon avis sans grand éclat. La Française a tout fait bien comme il faut avec son «Viva Arte Viva». Si sa prestation apparaissait remarquable après le je-m'en-foutisme à prétentions politiques d'Okwui Enzevor en 2015, elle restait cependant très en dessous de la contribution muséale de Massimilano Gioni en 2013. Notez que tout le monde n'est pas d'accord avec moi. Valérie Duponchelles, la cireuse de pompes officielle du «Figaro», parle de «sensibilité farouche». Mais qu'est-ce au fait qu'une sensibilité farouche?
L'architcture en 2018
Le succès de la Biennale tranche bien sûr avec les résultats de la Documenta de Kassel, qui coïncidait avec Venise comme tous les dix ans (il s'agit d'un quinquennale). La manifestation allemande, dont le lever de rideau avait eu lieu à Athènes, s'est terminée dans l'acrimonie. Si le résultat public a paru bon, voire excellent (891 500 visiteurs en seulement cent jours), le déficit financier s’est révélé terrible. D'où des polémiques sans fin outre-Rhin.
L'an prochain sera celui de l’architecture à Venise. La Biennale, qui en arrivera ici à sa 16 e mouture, se déroulera du 16 mai au 25 novembre. Elle s'intitulera «Freespace». Sa direction a été donnée à deux commissaires. Il s'agit des Irlandaises Yvonne Farrell et Shelley McNamara. Il leur faudra succéder à la très belle édition de 2016, confiée au Chilien Alejandro Aravena.
Photo (Biennale di Venezia): L'installation de Sheila Hicks à l'Arsenal.
Texte intercalaire.
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VENISE/La Biennale se termine sur un triomphe public: 615 152 visiteurs