
On l’a appris par le «New York Times». Enfin pas moi! Il a fallu pour cela le relais du «Quotidien de l’art», plus un envoi par mail dû à un lecteur. Il s’agit d’une fusion entre galeries. Voilà qui correspond à ces jours où «Art/Basel» bat son plein. Plusieurs «poids lourds» du marché américain cessent leur activité individuelle. Ils créent une structure commune nommée sous forme d’initiales, LGDR (on pense à LVMH…). Le «team» comprend tout d’abord Lévy-Gorvy, qui n’avait déjà rien d’un nain. Il s’agissait déjà d’une fusion. Il y a ensuite Amalia Dayan, qui s’est elle détachée de Daniella Luxembourg. S’y ajoute enfin le Salon 94 de Jeanne Greenberg Rohatyn.
La nouvelle structure s’installera modestement dans les 1600 mètres carrés de Salon 94, avec un agrandissement prévu de 1000 autres mètres carrés. Un complexe restructuré par l’architecte Rafael Viñoly dans les anciens locaux du National Academy Design Museum de New York, Upper East Side. Quid à l’étranger, des filiales actuelles? Elles devraient se voir conservées. Interrogée, Dominique Lévy parle aussi de la création de «bureaux à Séoul, Taipei, Singapour, Milan et Genève.» LGDR compte «déserter les foires européennes» afin de mieux se concentrer sur l’Asie, «véritable moteur de croissance dans le secteur de l’art contemporain». Je vous rassure tout de même. «Art/Basel», où Dominique n’est pas présente cette année, se verra épargnée. Le second marché se révélera enfin aussi important que le premier (celui de la nouveauté) pour LGDR.
Inquiétudes chez les petits
On le voit. Comme dans les banques, le temps des méga-fusions est arrivé pour créer ce qui peut sembler des monstres. Vous avez aussi noté la présence de Genève sur la carte. C’est d’ici que vient en effet Dominique Lévy, que l’on a connue il y a très longtemps travaillant en «pool» avec Simon Studer. Dire que la femme passe pour rude en affaire tient de l’euphémisme. A côté d’elle, Larry Gagosian aurait l’air d’un enfant de chœur. On préfère du coup en général parler de «la grande professionnelle».
Ces regroupements font bien sûr peur aux plus petites structures. Les galeries à l’ancienne se sentent très menacées. Quand l’une disparaît, elle ne se voit de plus pas remplacée. Du moins en Suisse. Je vous ai une fois expliqué qu’aucune banque du pays n’ouvrira un compte à une nouvelle-venue par peur du blanchiment. Et ceci alors même que toutes les banques se constituent des collections… auprès de galeries. Tout n’est pourtant pas perdu dans notre bonne (ou mauvaise) ville. Je vous ai dit que Laura Gowen avait ouvert un second espace Grand-Rue. Opéra reprend le rez-de-chaussée et le sous-sol (parfois inondé) de Gagosian à Longemalle. Juste à côté, Charly Bailly ouvre lui aussi une antenne, à la place d’une ancienne coutellerie. Esther Woerdehoff s’est récemment installée rue Marguerite Dällenbach, aux Bains. Xippas a annexé rue du Vieux-Billard l’ancien espace d’Evergreene puis de Ceysson. Et je viens de recevoir un courriel d’une certaine Mighela Shama. Elle crée un nouveau lieu au 87A, rue des Eaux-Vives. Inauguration le 30 septembre.
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Trois méga-galeries d'art contemporain fusionnent à New York. En résulte le sigle LGDR
Résultat d'un récent rapprochement, Lévy-Gorvy se regroupe avec Amalian Dayan et le Salon 94 de Jeanne Greenberg Rohatyn. Le consortium regardera en priorité vers l'Asie.