Il y a les affinités personnelles. On aime spontanément. Il existe aussi des expositions pour lesquelles j'éprouve un respect dû à la qualité du travail, à l'originalité du sujet ou à l'apport scientifique. Il fallait les faire. Toute présentation grand public n'est par ailleurs pas méprisable. ll faut non seulement entretenir son public, mais en former un nouveau. Plus jeune. Je conseillerai donc:
Wim Delvoye. Le Museum Tinguely de Bâle doit sans cesse trouver des interlocuteurs au sculpteur suisse. L'institution s'est parfois fourvoyée. Elle est bien tombée avec le Belge, qui propose des machines propres, même si elles fabriquent parfois (au propre) de la merde. Les «Cloacas» forment le cœur de l'actuelle présentation. Elle se voient entourées de pneus géants ajourés en Chine, de vitraux en Rayons X ou de bétonneuses en style gothique. Il y a même là les dessins d'enfant de l'artiste (jusqu'au 1 janvier 2018, site ).
Schnaps et röstis. L'Ariana fait régulièrement l'inventaire de ses réserves. Le musée genevois peut donc proposer, après la faïence italienne et les terres d'Islam, la poterie suisse des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Tout se passe dans les cantons de Berne et de Lucerne, avec une escapade à Winterthour. Il s'agit là d'un art rustique, avec des scènes en costumes, des ours bien léchés et beaucoup d'armoiries. Une salle abrite la verrerie helvétique, qui répond un peu à la même iconographie (jusqu'au 18 février 2018, site ).
Osiris, Mystères engloutis d'Egypte. Au VIIe siècle de notre ère, la mer fait disparaître les villes sacrées de Thônis-Héracleion et de Canope. Leurs vestiges remontent aujourd'hui à la surface. Après Paris et Londres, le Museum Rietberg de Zurich les présente dans un décor aussi nocturne que spectaculaire. Il n'en s'agit pas moins d'un cours de théologie pharaonique assez ardu. Rien n'est simple dans la religion égyptienne. Vu son succès, l'exposition a été prolongée à l'extrême (jusqu'au 13 août, site ).
Vertige de la couleur. Inventée en 1796 par un Allemand, la lithographie a connu un fantastique essor à la fin du XIXe siècle en France, quand elle s'est mise à la polychromie. Le procédé a aussi bien fasciné Pierre Bonnard qu'Edouard Vuillard, Henri de Toulouse-Lautrec ou Maurice Denis. Le Musée Jenisch de Vevey propose une somptueuse sélection d'estampes datant des années 1880 à 1914. Une grande partie d'entre elles ont été prêtées par un particulier (jusqu'au 19 octobre, site ).
Chefs-d’œuvre de la Collection Bührle. La Fondation zurichoise doit s'intégrer au nouveau Kunsthaus en 2021. Jusque-là, elle voyage. C'est l'occasion de découvrir l'ensemble, finalement peu vu, construit par un industriel suisse mort en 1956. Il y a là Monet, Manet, Cézanne, Van Gogh, Degas, Renoir et un Picasso encore sage. C'est éblouissant, d'autant plus qu'il s'agit là d'un tout petit bout de la collection, dont le tiers seulement s'est vu détaché des héritiers (jusqu'au 29 octobre, site ).
Photo (Fondation Bührle/Fondation de l'Hermitage, Lausanne): Un Toulouse-Lautrec faisant partie de la Fondation Bührle, présentée à Lausanne.
Il y a encore, une case plus bas, les expositions que je n'aime pas.
Prochaine chronique le lundi 31 juillet. L'EPFL numérise et anime les Archives de la Ville de Venise.
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SUISSE/Les expositions de l'été. Celles que je respecte pour leur travail