Le Musée des beaux-arts de Nimes a rouvert le 12 juillet avec un mois de retard. Ne vous attendez pas pour autant à des modifications fondamentales. Le bâtiment 1900 n'a pas développé une aile supplémentaire ou vu creuser ses sous-sol en profondeur. Il reste tel qu'à son ouverture il y a plus de cent ans. Un rez-de-chaussée avec un immense atrium. Ce dernier abrite aujourd'hui les objets d'art, plus une spectaculaire mosaïque romaine et trois immenses cartons de tapisserie signé Charles Joseph Natoire racontant «L'histoire de Cléopâtre». Natoire est né à Nîmes en 1700.
Autrement, l'étage contient la peinture ancienne. Il y a là quelques bons tableaux français. Ils bénéficient aujourd'hui d'une scénographie nouvelle sur fond café au lait. Le visiteur (je peux le mettre au singulier, car je suis resté seul lors de mon passage) note surtout Raynaud Levieux, un beau peintre du XVIIe, lui aussi originaire de Nîmes. Notons que l'institution lui a dédié une rétrospective en 2002-2003. Un nouveau tableau a rejoint en 2017 l'immense salle les abritant. Il s'agit d'une «Assomption de la Vierge» de Nicolas Mignard, actif vers 1650 à Avignon. L’œuvre se voit ici modestement qualifiée de «modello», soit d'esquisse. Comme elle mesure au moins quatre mètres de haut, il doit tout de même s'agir de la toile définitive.
Un musée à compléter
Autrement des flamands et des hollandais, mais de beaux italiens (sur fond bleu ciel, cette fois), à commencer par un panneau d'autel du Vénitien Michele Giambono sur le thème du «Mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie». Je vous ai parlé l'an dernier de cet artiste vénitien du XVe siècle. La plupart des pièces présentées, dont le chef-d’œuvre reste sans doute le «Suzanne et les vieillards» de Jacopo Bassano (1582), sont entrées dans le collections il y a fort longtemps. Le musée manque visiblement de moyens et d'amis fortunés. Une fois encore, je me dis que l'Etat aurait pu profiter des cinq mois de travaux (il y en a eu pour environ 600 000 euros) pour avoir un geste. Et même deux. Il y a des tableaux qui seraient bien mieux ici qu'au fond d'une réserve.
Photo (Musée des beaux-arts, Nîmes 2018): "Suzanne et les vieillards" (1582) de Jacopo Bassano.
Ce texte intercalaire complète celui sur Auguste Chabaud situé une case plus haut dans le déroulé.
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NÎMES/Le Musée des beaux-arts a rouvert après travaux