MUSÉES/Le Centre Pompidou de Shanghai sera construit en un an

Il faut parfois lire les pages politiques. On y apprend des choses. Ainsi en va-t-il pour les compte-rendus du voyage d'Emmanuel Macron en Chine. Sans eux, je ne saurais pas que le projet de Centre Pompidou à Shanghai n'est est plus un. Il s'agit d'une quasi réalité. Le contrat a été signé en juillet 2017 avec le West Bound Group. Le musée de 25 000 mètres carrés ouvrira au printemps 2019. Voilà qui semble rondement mené. Et ce d'autant plus que les Chinois s'offriront un starchitecte. Il s'agit du Britannique David Chipperfield, dont le nouveau Kunsthaus de Zurich a bien poussé depuis quelques mois.
Les Chinois paieront bien sûr le bâtiment. Ils assureront la gestion. Un partenariat «prévu pour cinq ans et juridiquement renouvelable» selon le directeur de Beaubourg Serge Lasvignes, fixe les règles du jeu. Le Centre servira bien sûr de garde-manger. Il fournira les œuvres. «Mais il organisera aussi les expositions et donnera des conseils sur le plan éducatif.» Tout cela baigne naturellement dans la phraséologie. Il s'agit, a rappelé le président français de «faire dialoguer l'art contemporain chinois et occidental.» Notons au passage qu'Emanuel Macron a aussi annoncé officiellement (on en parle en fait depuis 2015) la création d'une antenne des Rencontres photographiques d'Arles à Xiamen, dans l'Est du pays. Là, on se demande bien d'où viendront les forces vives. Déjà qu'il n'en reste déjà plus trop en Provence...
Et maintenant Séoul!
Les amateurs ont du coup pu recueillir (je l'ai fait pas le biais du «Figaro») des nouvelles des autres strapontins du Centre, qui tendent à se multiplier comme de vulgaires Starbucks. Si le quotidien n'évoque pas le projet ubuesque de Ferney-Voltaire, il dit où en sont Malaga, Bruxelles et maintenant Séoul. Malaga vit sa vie depuis 2015. Bruxelles entre en préfiguration pour une ouverture en mai prochain. Séoul reste en tractations. Le monde bouge. Les œuvres encore davantage. Tout cela ferait beaucoup pour l'image positive de la France. Nous voilà rassurés.
Photo (AFP): Une poignée de mains historique.
Texte intercalaire.