C'est un symbole du luxe traditionnel. Inauguré le 1 er juin 1898 à Paris, le Ritz a tenu la barre jusqu'à aujourd'hui en dépit de son rachat par la famille El-Fayed en 1979. Un changement qui a un peu changé la donne. En 2012, l'établissement a fermé pour la première fois ses portes. Quatre ans de travaux avant une réouverture en catimini. C'était au moins de juin 2016. D'aucuns ont alors trouvé l'hôtel changé. Il s'était agi de l'adapter au goût des nouvelles générations.
Il y a déjà eu des objets vendus de l'ancien Ritz. C'est ainsi qu'avait surgi, issu de l'ancien appartement de Coco Chanel, un tableau inédit de Charles Le Brun. Il a fini au Metropolitan Museum de New York. Aujourd'hui, c'est le gros du mobilier qui va passer à l'encan. Artcurial annonce sur cinq journées, du 17 au 21 avril, la dispersion de 10 000 objets répartis en 3500 lots. Le gros de mobilier, même si la maison de ventes aux enchères parle comme il se doit d'une «restauration fastueuse et respectueuse». La marchandise attendait depuis des années dans 124 conteneurs. Le tout se verra proposé à des prix voulus doux. Les estimations vont de 100 à 5000 euros. Notons pourtant que des «actions» sont prévues à Munich, Milan ou Vienne, ce qui devrait contribuer à faire monter les enchères. Un grand décorateur (son nom ne se voit pas précisé) transformera par ailleurs, durant les jours de visite, l'Hôtel Dassault sur les Champs-Elysées en petit palace. La presse s'est déjà engoufrée sur la nouvelle. Autant dire que la firme espère un vent de folie comme pour tous ces événements.
Du Crillon au Train Bleu
Ces derniers tendent en effet à se multiplier. Un décor d'hôtel vit rarement longtemps. Le contenu du Plaza-Athénée ou du Crillon à Paris a déjà été proposé par Artcurial. Idem pour celui du restaurant La Tour d'Argent. La firme a également fait passer sous le marteau les meubles de l'Hôtel de Paris à Monte-Carlo. Des lieux moins historiques que le Ritz, le seul à avoir créé un véritable style. Il existe en effet un «Louis XVI Ritz», imaginé pour le palace créé par l'hôtelier grison César Ritz pour Paris, Londres ou Madrid. Christian Dior fit sensation, en 1947, en demandant un aménagement «Louis XVI Ritz» pour sa maison de couture. C'était la première fois que l'on faisait de la copie d'une copie.
La dispersion apparaît ici moins tragique que celle, lamentable, d'une partie des meubles du «Train Bleu» à la gare de Lyon. Si le décor était classé, les objets non. Il y avait alors eu une timide campagne de presse pour sauver l'ensemble. Inutile de préciser qu'elle n'avait pas abouti.
Pratique
Site www.artcurial.com à surveiller.
Photo (Quentin Bertoux/Artcurial): Quelqeus objets du Ritz.
Texte intercalaire.
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MARCHÉ/Artcurial va disperser le contenu de l'ancien Ritz à Paris