On s'attendait à lui voir tailler uncostard. Il en ressort en habit marin, gardant bon le cap, la mainfixée sur son gouvernail. De qui s'agit-il? De Jean-Yves Marin,précisément, à qui le numéro de mai de «Connaissance des arts»,en kiosques depuis quelques jours, consacre une pleine page. Oh, peude mots! Avant tout une grosse photo en couleurs, signée Mike Sommer. Incrustée dans celle-ci, il y a un blanc, avec un chouïa detexte, sur le directeur des Musées d'art et d'histoire. Mais alors,quelles flatteries sur le «projet révolutionnaire» fomenté parJean Nouvel «qui a connu un échec cuisant il y a deux ans» (enréalité trois) et la suite!
La parole se voit donc donnée aumaître qui déclare: «Nous venons de relancer une proposition plusconsensuelle autour de Genève et le monde», comme si le projetémanait de l'équipe actuelle du MAH. Jean-Yves poursuit en révélantqu'un concours devrait suivre à la mi-2020 «et pourrait êtrecomplété par un référendum.» Là, c'est soit le journaliste,soit le directeur qui n'a pas compris le système politique suisse.Il est ensuite question du nouvel accrochage des salles modernes de2018, dû en fait à Lada Umstätter. «Le reste, dont une nouvellesalle d'art hollandais et flamand, sera terminé à l'automne.» Jesuis heureux de l'apprendre. La chose ne semblait pas gagnée «fauted'argent» (si si!). Viendront ensuite les salles d'arts décoratifset d'Orient chrétien. «Avant mon départ à la retraite, tout doitêtre en ordre de marche.»
Le pouvoir de la "com"
Il est aussi question pourl'institution des réserves, qui me laissent personnellement sur laréserve. Pour ce qui est de l'homme, le mensuel rappelle comme il sedoit l'ICOM, l'Université francophone d'Alexandrie et l'implicationdans les restitutions à l'Afrique. Je vous reproduis intégralementle final. «Au vu des résultats de fréquentation de ses cinq lieux,qui ont accueilli 300 0000 visiteurs en 2018, celui qui veille encoreaujourd'hui sur leurs destinées pourra partir tranquille.» Je sensdéjà grincer les dents des collaborateurs du MAH en lisant cela, àpart celles de la garde rapprochée de Jean-Yves Marin. Un monsieurqui a quasi fait l'unanimité.
Cela dit, là où le Normand a bien sujouer, c'est sur la communication extérieure. Une chose à laquellese voit consacré l'essentiel de l'argent disponible au détrimentdes expositions. La «com» devient presque tout aujourd'hui, mêmes'il n'y a rien à mettre en valeur. La Haute Ecole d'Art et de Design (HEAD) genevoise se montre tout aussi forte dans cet étalagede faire-savoir. Je rappelle qu'il n'y aura en 2019 qu'une seuleexposition au Rath et que cette dernière, «Silences», se verralargement improvisée afin de répondre à un ordre du magistratchargé de la culture. Quant au MAH lui-même, il n'en organiseraguère davantage. L'article dont je parle a été rédigé en marge de«Métamorphoses», monté par Ingrid Comina et Elisa de Halleux.Ouverture le 10 mai. Fermeture après le 16 février 2020. Il s'agirad'un parcours «au cœur des collections». Un effort minimald'animation. J'y reviendrai en temps voulu.
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Mais oui! "Connaissance des arts" tresse des couronnes à notre Jean-Yves Marin
Le mensuel français fait un portrait dithyrambique du directeur des Musées d'art et d'histoire genevois. Ce dernier pourra partir tranquille. Il laissera tout "en ordre de marche".