Les "Journées photographiques de Bienne" espèrent cette fois bien avoir lieu en mai
Annulées en 2020, elles envisagent leur déroulement du 7 au 30 mai. Il s'agit là d'une manifestation exigeante et du coup financièrement très fragile.
Bienne aimerait bien pouvoir revenir au 8e art ce printemps. Comme bien d’autres festivals suisses, les «Journées photographiques» (alias les «Filmtage», puisque nous sommes dans une ville avec bilingue tous les problèmes que cela suppose) ont dû jeter l’éponge l’année dernière. L’édition 2020 était pourtant en bonne voie de réalisation pratique. Sa responsable n’avait proposé aucun report, alors que l’été eut pu se révéler favorable. On sait qu’en 2020, «Images» a cartonné à Vevey début septembre avec de très nombreuses expositions intérieurs et extérieures.
Mais c’est là du passé! Plus austère que celui monté sur la Riviera vaudoise par Stefano Stoll, le festival aux mains de la Genevoise Sarah Girard repique du vif. Il en arrive à son second communiqué de presse, histoire de mobiliser l’attention. Tout d’abord, sur un site où le nom de la manifestation en français, en allemand et en anglais se voit progressivement barré d’un orange très vitaminé, il y a des dates. Ce sera du 7 au 30 mai. La manifestation dure rituellement trois semaines. Une bonne nouvelle pour commencer le texte. «Durant le semi confinement, les «Journées» ont classé la première partie de leurs papiers.» Ceux allant de 1997 à 2009. Ils ont été remis aux Archives de la Ville «en charge de leur conservation, de leur mise en valeur et de leur mise à disposition.»
Le genre et la science
La suite concerne le programme 2021. Trois point forts sont déjà révélés, en attendant la liste complète. Il y a d’abord la performance de Karla Hiraldo Volau. L’artiste franco-dominicaine s’est travestie en homme une semaine pour faire un travail de bureau. «Elle plonge le spectateur dans un expérience à la fois terrifiante, singulière et excitante», en travaillant comme vous l’avez déjà compris sur le genre. Tout cela peut sembler un peu répétitif après tout ce que nous avons vu et entendu ces dernières années. Il lui aura fallu trouver du nouveau.
Autrement, les «Journées photographiques de Bienne» proposeront une nouvelle fois, en partenariat avec le Fonds national suisse des images scientifiques, les meilleurs clichés de l’année. Une bonne idée. Sans cela, ces réalisations resteraient invisibles pour le profane. Il y aura aussi les résultats d’une résidence conduite en février 2020 par Aurore Valade. Plongée dans une classe du gymnase français de Berne, la Française a demandé aux élèves de décortiquer «l’imagerie générée par les réseaux sociaux». Une chose qui les touche quotidiennement de près. L’idée est bien de leur donner les clés à une vision plus critique.
Pour la suite, on verra!
La suite à un prochain courriel. Et croisons-nous les doigts pour la manifestation, qui reste financièrement fragile! Il faut dire qu’elle ne joue pas la facilité. Une chose qui lui avait du reste valu de frôler l’interruption totale et définitive il y a une dizaine d’années.