
Et c’est reparti pour un troisième tour! Le Loto du Patrimoine 2020 aura lieu en septembre, alors que les résultats des deux précédents éditions tardent à se concrétiser. Sur les 390 sites sélectionnés depuis2018, seuls 39 sont aujourd’hui sauvés. L’arrêt Coronavirus de deux mois n’a bien sûr pas arrangé les choses. Ce n’est à mon avis pas une bonne moyenne, même pour la France. Il faut dire que les sommes en jeu nous semblent ridicules face aux enjeux. Nos voisins ont mal à leurs monuments, qui servent pourtant d’arguments de vente pour leur tourisme. Cela dit, les Suisses ne se révèlent pas très bons non plus dans le genre. Les sommes constamment réduites allouées au sauvetage des églises, châteaux et divers par l’État fédéral pourraient faire croire que nous vivons dans un pays pauvre.

L'intérieur du temple luthérien de Saint-Martin, dans le Doubs. Photo Ocus, Fondation du Patrimoine.
En 2020, il y aura dix-huit sites prioritaires plus 103 autres, qui ne le sont visiblement pas. Mis en vente par la Mission Patrimoine de la Française des Jeux (quel titre ronflant!) dès le 31 août, les billets seront cette fois uniquement à quinze euros. Il y aura cinq tirages les 9, 12, 14, 16 et 10 septembre. Le dernier coïncidera avec la première des deux Journées du Patrimoine (19 et 20 septembre en France, une semaine après la Suisse). Les joueurs aideront ainsi à la restauration d’un lieu par région, celle-si ayant vu leur nombre diminuer sous François Hollande. Les départements d’outre-mer se retrouvent ainsi favorisés. Il y a un site pour la Nouvelle-Calédonie, un pour la Martinique, un pour la Guyane, un pour la Réunion et un pour Saint-Pierre et Miquelon. Ces contrées exotiques pèsent pourtant nettement moins lourd que l’Ile-de-France…
Une grange, un phare, un temple et un viaduc
Une certaine diversité a été voulue parmi les objets sélectionnés. Certains trouveront sans doute qu’il y a trop d’églises, mais les biens de mainmorte demeurent légion dans le pays. L’équipe de Stéphane Bern a cependant aussi retenu une habitation calédonienne, un viaduc aquitain, un séchoir à tabac du Grand Est (et ce en dépit du climat anti-cigarettes ambiant), une grange pyramidale du Centre-Pays de Loire ou et phare et fort breton. Le gros de la troupe n’en reste pas moins clérical. C’est le cas pour les deux sites les plus proches de nous. Pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes, il s’agit de Saint-Etienne de Melas au Teil, en Ardèche. Une construction semblant dans un sale état, en dépit des ses puissants étais. En Bourgogne-Franche Comté, c’est un temple protestant, celui de Saint-Martin, situé à Montbéliard dans le Doubs. Une cité réformée germanique qui ne faisait pas partie de la France sous l’Ancien Régime. Elle a été annexée manu militari en 1793...
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Un troisième Loto du Patrimoine français en septembre pour 18 monuments
Il y aura un site par région, ce qui favorise les départements d'outre-mer. Le choix de l'équipe de Stéphane Bern vise à la variété, avec tout de même beaucoup d'églises.