Numéro trois. Dire à quellepériodicité paraît la revue reste impossible. Normal au fond quandon s'appelle «L'imprévisible». Je ne serais pas davantage capablede vois dire où vous trouverez cette élégante publication, à lacouverture cette fois orange. Seul le Seigneur le sait, sans doute.L'actuelle livraison tourne en effet autour de la religion, et parconséquent de l'Eglise. «Un monde sans Dieu paraît être unconstat impossible», dit l'éditorial collectif de cette publicationvalaisanne. Et pourtant, les signes de laïcité se multiplient. Noussommes dans une «zone grise» entre les manifestations de foi et ledéclin de la pratique confessionnelle.
Le comité de rédaction s'est adresséà des écrivains. A des artistes. A des gens qui réfléchissent,même s'ils sont universitaires. Il s'agissait de dresser un étatdes lieux en Europe occidentale, sans trop tenir compte de sesbanlieues, où l'on veut aujourd'hui remettre l'église au milieu duvillage. Pensez à la Russie ou à la Pologne, où les rapports entrele clergé et l'Etat se font de plus en plus incestueux. A la Grèceaussi. L'essentiel des articles se situe par conséquent en Suisse, Nous sommesici et maintenant. En 2009, un Fribourgeois sciait les Croix érigéesau sommet des alpages au mépris des mécréants. Un athée estmontré en train de collectionner les crucifix. Dans les gareshelvétiques, les Témoins de Jehovah font ouvertement de la retapeen bas des quais. Quelque part chez nous, un prêtre orthodoxe lit samesse en slavon sur un iPad. La publicité se sert enfin de lasilhouette des édifices de culte pour des affiches touristiques. Oùsituer la frontière entre le sacré et le profane? Et que reste-t-ildu premier quand on a déplacé des chapelle anciennes pour lescacher par de gros immeubles modernes, comme dans la Bucarest deNicolae Ceaucescu?
Enquêtes, photographies et fictions
Il y a de tout dans ce recueil mélangeant l'entretien, l'enquête, la photographie et la fiction. Lessceptiques se font une place à côté des croyants (une grosseplace, à mon avis). La technologie ne rejoint pas forcément lascience-fiction. La rédaction est même partie faire son «shopping».Horrible. La foi la plus sincère a pourtant besoin de supports, sipauvres soient ces derniers. L'imagerie séduit ce que les Byzantinsappelaient les iconodoules. Et pourtant, dans certaines religions,pas forcément islamiques, tout de passe sans la moindre figuration.Il était bien sûr impossible de faire le tour de toutes lesquestions. «L'Imprévisible» a cependant su trouver de séduisantsdétours.
Pratique
«L'Imprévisible, numéro 3», OlgaEditions, 17, rue de Pâquis, Genève, site www.olga-editions.ch

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La revue romande "L'imprévisible" se penche aujourd'hui sur les religions
C'est le numéro trois d'une publication aux dates de parutions aléatoires. Il contient des articles pertinents, plus d'autres impertinents, sur la foi, la pratique et l'athéisme.