
Mieux vaut tard que jamais. Vous n’avez cependant plus que ce week-end pour découvrir Thierry Leclerc chez Andata Ritorno. Une exposition courte, il est vrai. Elle avait commencé le 13 mai. L’accrochage se termine donc en syntonie avec les «portes ouvertes» de quatre jours du Quartier des Bains. Ce sera le dernier ici avant l’été. Joseph Farine n’annonce plus qu’un événement dans son espace de la rue du Stand avant la clôture estivale.
Né en 1953 à Genève, Thierry Leclerc n’est plus un inconnu depuis longtemps, même si sa carrière demeure discrète. Après des études aux Arts décoratifs et à l’Ecole supérieure des arts visuels (devenue depuis la HEAD), l’homme a été imprimeur et professeur au Centre genevois de gravure contemporaine (aujourd’hui d’éditions contemporaines). Il a régulièrement présenté ses œuvres au public, devenant l’un de poulains de Michel Foex jusqu’au décès de ce dernier. C’est cependant la première fois qu’on le voit chez Joseph Farine, qui a l’œil et l’esprit larges. Au fil des années, le galeriste a accueilli des créateurs très différents les uns des autres. Des gens qu’il reste parfois seul à montrer. Joseph, c’est un peu le loup solitaire (un gentil loup, je précise) au pays des moutons. Il ne fait pas partie de ceux qui suivent les chemins trop balisés.
Quelques touches de couleur
«Thierry Leclerc porte bien son nom, tout son travail est à la recherche d’une clarté subtile, cette lumière particulière quand le ciel se couvre doucement, très lentement pour embrasser la nuit», écrit le galeriste au début de sa présentation. Autant dire que Thierry Leclerc se situe entre chien et loup (encore un loup!). Il y a dans ses œuvres un peu de clarté et beaucoup d’ombres. D’où une prédominance du noir. La couleur a presque disparu de ce monde quasi nocturne. Dans ces paysages et natures mortes, elle ne demeure plus présente que par touches. Un phare rouge. Une bouteille bleue. Bien des choses doivent se deviner. La stricte figuration dans les gris (qui fait penser à celle de Jean-François Luthy vu naguère à Andata Ritorno) joue ainsi avec l’abstraction.

L'oeuvre choisie pour illustrer le carton d'invitation. Photo Thierry Leclerc, Galerie Andata Ritorno, Genève 202 0 .
Comme de coutume ici, la présentation a fait l’objet de soins extrêmes. Il y a une grande bande continue formée de tableautins sur un mur. D’autres pièces, très en hauteur, forment des raies sur une autre paroi. Quelques plus grandes réalisations se sont également vues incluses. Thierry Leclerc n’est pas qu’un homme du petit format. L’ensemble crée une installation éphémère. C’est l’œuvre à partir des œuvres. Plus que quelques heures cependant pour découvrir cette «Mémoire des heures».
Pratique
«Thierry Leclerc, Mémoire des heures», Andata Ritorno, 37, rue du Stand, Genève, jusqu’au 31 mai. Tél. 022 329 60 69, site www.andataritornolab.ch Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h.
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La galerie Andata Ritorno présente les oeuvres semi nocturnes de Thierry Leclerc
Le Genevois propose des peintures dans les gris et les noirs, où l'ombre l'emporte sur la lumière. Courte, l'exposition se termine dimanche dans le cadre du Quartier des Bains.