Il faut savoir s'y prendre à l'avance.La Biennale de Lyon, qui aura lieu pour la quinzième fois du 18septembre 2019 au 5 janvier 2020, a donc déjà envoyé son communiqué.En anglais, ce qui me choque un peu, voire même beaucoup. Le minimumserait d'en proposer AUSSI une version française. Il y a des limitesà l'internationalisation. On reste en France, après tout.
Pour cette nouvelle mouture, lamanifestation change de lieu, même si elle conserve bien sûr lemacLYON, son musée d'art contemporain, au bout du parc de la Têted'Or. Elle dispose en effet d'un nouvel endroit. Et pas des moindres,dans la mesure où il s'agit de l'ancienne usine Fagor, qui afonctionné de 1945 à 2015 dans de quartier de Gerland. Il y a là29 000 mètres carrés, soit près de trois hectares à disposition.C'était une des dernières fabriques subsistant à l'intérieur dela ville. «Un lieu emblématique de l'histoire lyonnaise».FagorBrandt produisait de l'électro-ménager. Le repreneur éventueln'a pas été agréé par le tribunal. Encore un drame économique,avec 382 licenciements secs, dans une France où il n'est plusquestion que de fermetures... Il y a trente ans, on se réjouissaitde voir un tel édifice transformé en centre d'art, comme la SIP àGenève. Aujourd'hui qu'il y en a partout, on se surprend à espérerdes lieux d'expositions reconvertis en fabriques!
Politique, poétique, environnemental...
Mais revenons à la Biennale. Fagorabritera les œuvres d'une cinquantaine d'artistes de toutesgénérations, venus de nombreux pays. Parité absolue, cela vaaujourd'hui de soi. Nouvelle directrice du macLYON, où elle asuccédé au légendaire Thierry Raspail, Isabelle Bertolitti aconfié le commissariat à une jeune équipe du Palais de Tokyo. Làaussi, je me sens un peu dérangé. Pourquoi, chez nos voisins,faut-il que tout vienne toujours de Paris? La décentralisationpromise finit par ressembler à ce qu'étaient jadis pour le théâtreles Tournées Karsenty. Elles venaient apporter la bonne parole enprovince. Ce jeune «team» manifeste de grande ambitions (1). Ils'agira d'être à la fois politique, poétique, environnemental ettout de même esthétique. N'oubliez pas que les artistes actuels,même si cela ne se voit pas forcément, sont devenus des activisteset des penseurs!

Lyon, qui a reçu en 2017 quelque 330000 visiteurs (dont 6500 professionnels), ne se contentera bien sûrpas de deux sites. Le but est aujourd'hui de proliférer. La chosevaudra pour la cité, bien sûr. Mais il y aura aussi desbourgeonnements ailleurs. Ils iront jusqu'à La Tourette, le couventdessiné par Le Corbusier. L'Institut d'art contemporain deVilleurbanne accueillera ainsi des artistes débutants. La relève.La Fondation Bullukian, place Bellecour, sera de la partie, toutcomme le centre d'imprimerie URDLA. Un projet intitulé «Résonance»regroupera enfin plus de 200 projets. Cela fait beaucoup. Mais c'estnormal. Nous sommes entrés dans l'ère du quantitatif.
(1) Je cite En anglais, bien sûr.«Fantastic gardens, hybrid creatures, bouquets of epiphytic stories,synthetic fragrances and mythological machines, but also colours,crystals, songs and infrasounds which could be intended for us humansas much as for our contemporaries: plants, animals, minerals, breathsand chemistries, waves and bacteria, are just some of the ingredientsthat make up the porous landscapes of this 15th Lyon Biennale. Thisedition – a reflection of our collective curatorial approach, basedon discussion and collegiality – seeks to nurture chance encountersand unexpected connections between artworks specially produced incollaboration with the vital forces of the metro area, theAuvergne-RhôneAlpes region and the city of Lyon.»
Pratique
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La Biennale de Lyon ouvrira en septembre dans une ancienne usine désaffectée
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