FOIRE/Art/Basel a publié sa liste pour juin 2017. Elle comporte 291 élus

La prochaine édition d'Art/Basel aura lieu (du moins à l'intention du grand public) du 15 au 18 juin. Pour beaucoup, il s'agit de la grand affaire de l'année. L'heure de vérité. Est-ce que je ferai, ou non, partie des galeristes qui auront l'honneur de payer fort cher leur stand à la Messe? L'ouverture de l'enveloppe contenant la réponse fait parfois des dégâts. Et pas seulement financiers. Si je connais au moins un participant qui a pris avec philosophie le fait de se retrouver évincé, j'en croise aussi de temps en temps un autre demeurant mortifié des années après. Il a été exclus comme Adam et Eve du Paradis terrestre...
Je viens de recevoir la liste 2017. Elle comporte 291 noms, sur environ 1100 candidatures. La plupart des élus sont bien connus. La direction, que coiffe Marc Spiegler, tient cependant à signaler que le comité de sélection a admis 17 petits nouveaux. L'un d'eux vient , mais oui, du Caire. Il s'agit de Gypsum Gallery. Ses propriétaires doivent travailler dans des conditions difficiles. Sur les 291, il y a 15 éditeurs. Feature abritera 32 galeries. Statements, 18. Comme d'habitude, c'est à dire depuis 2000, les participants se croiseront à Art Unlimited. Design Miami Basel agira pour son compte. Il faudra enfin compter sur toutes les foires annexes. De quoi gambader une petite semaine.
Peu de Romands admis
Art/Basel, qui se déroulera pour la 48e fois, compte par tradition (et aussi par vocation) un certain nombre de maisons suisses-alémaniques dans ses rangs. Les Romands, eux, s'y font désormais rares. En faisant mon pointage, j'ai trouvé Blondeau et Skopia des Bains genevois. Pour Lausanne ne reste que la vétérante Alice Pauli, qui a dû faire toutes les éditions depuis la première en 1970. Genève offre une particularité du même ordre. Il subsiste une petite place, au premier étage, pour ECART, le groupe fondé par John Armleder en 1969 avec Fabrice Lucchini et Claude Rychner. ECART est devenu culte. Si «big business» que soit aujourd'hui la foire, on ne peut décemment pas... l'écarter. Notons qu'à ce qu'on dit, Alice Pauli a bien dû se battre il y a quelques années pour ne pas se trouver évincée. Mais la dame est pour le moins pugnace.
Photo (RTS): Alice Pauli qu'on retrouvera sur son stand du rez-de-chaussée.
Texte intercalaire.