
Ce sera la sixième édition! Sa version 2019 avait attiré plus de 10 000 personnes en pleine campagne. Si l’aile Delta de la Covid le veut bien, le festival photographique «Altitude + 1000» aura lieu cette année du 29 août au 20 septembre. La manifestation restera courte, comme «Images» à Vevey et les «Journées» de Bienne, d’ailleurs. Courte, mais bonne. La biennale neuchâteloise n’aura connu aucun trou d’air. Pas d’annulation fâcheuse en 2020 ou 2021.
La manifestation a vécu ses débuts, je le rappelle, à Rossinière en pays vaudois. Elle y avait envahi les granges de ce village de carte postale. Elle s’est ensuite déplacée dans le Jura, direction Le Locle. Il faut dire que Nathalie Herschdorfer, à la tête du Musée des beaux-arts de la ville (ou MBAL), coiffe aussi cette rencontre champêtre d’images. Des images présentées à la fois dans son vaste bâtiment du la rue Anne-Marie Calame et à travers les champs. On ne pouvait tout de même pas fêter la montagne à vaches uniquement dans des intérieurs.
Recréation artificielle
Le thème de 2021 sera l’idée de naturel. Ce naturel qui a de la peine à revenir au galop. «Il évoque spontanément des images de forêts et de montagnes. Des paysages tirant sur le vert. Mais un paysage parsemé de fleurs est-il réellement naturel?» Grave question. La main de l’homme est souvent intervenue. Les rumimants ont été créés artificiellement par sélection au fil des siècles. Les arbres se sont vus confiés à des travailleurs et des inspecteurs, qui les ont adaptés aux besoins humains. Nous sommes aujourd’hui, à de rarissimes exceptions près, bien loin des grandes forêts du primaire.
Les nombreux photographes conviés s’ébattront dans trois lieux. Le MBAL pour commencer, bien sûr. Puis dans un parcours allant jusqu’à la Brévine (la fameuse Sibérie suisse) en passant par le lac des Tallières et la Prairie Chobert. Il y aura deux axes de réflexion. Piloté par Nathalie Herschdorfer elle-même, la première section évoquera «Le jardin enchanté». Un titre-hommage aux créations de l’Allemand Karl Blossfeldt, prises dans les années 1920. Le second volet s’intitulera tout bonnement «Naturel?», avec le point d’interrogation voulu. Ce sera l’œuvre de Caroline Stevan, que l’on a connue parlant du 8e art dans «Le Temps». J’ai lu dans le communiqué de presse qu’il y aura même là les ermites du Tessin, «qui se fondent dans le paysage». Et moi qui croyait les ermites en voie d’extinction comme les ours blancs ou les pandas géants...
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Festival de photographie en plein air neuchâtelois, "Altitude + 1000" aura lieu à la fin août
La biennale dévoile son programme, étiré entre Le Locle et La Brévine. Il tournera autour du concept de "naturel". Existe-t-il encore dans le paysage?