
Voilà qui ressemble fort à un «clap» de fin. Le message a du reste été envoyé sur fond noir, comme une lettre de condoléances. Il est écrit en anglais, ce qui fait plus international. Notez que la langue de Shakespeare permet au moins de commencer par «Dear All». Voilà qui résout d’un coup tous les problèmes de genre. «All», c’est épicène et donc correct.
De qui suis-je en train de parler? Mais de Stéphane Ribordy et de Laetitia Theta. Les associés avaient quitté fin 2018 la galerie que Stéphane avait créé il y a une dizaine d’années au boulevard d’Yvoy. Une rue aussi joyeuse qu’une morgue en période de pandémie. Aucun magasin. Pas un seul promeneur. Un quartier déshérité. Même pas de véritable éclairage de nuit! Les duettistes avaient ainsi traversé le Rhône pour s’installer aux Pâquis à la rue de Monthoux, qui devient à la mode. Ils avaient pour cela rénové un grand garage qui donnait à leur œuvres minimales un cadre délicieusement brut. Je vous en avais parlé à l’époque.
Autres disparitions
Eh bien, c’est fini! Les partenaires bâchent à la fin février. «Notre décision n’a pas été facile à prendre car nous aimions promouvoir des artistes en montrant leurs œuvres depuis dix ans.» L’année 2020 a tout bouleversé, et 2021 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices. «Nous affrontons depuis près d’un an des temps très difficiles. Il aurait fallu découvrir de nouveaux moyens de vivre et de travailler. La galerie n’a hélas pas su trouver les moyens de naviguer à travers tous ces défis nouveaux.» Autrement dit, le bateau coule. Ses propriétaires ne sont cependant pas, à ce que je sache, dans le besoin.
Ribordy & Thetaz rejoint ainsi dans les fonds marins (ou plutôt lacustres) la galerie d’Anton Meier, qui n’aura finalement pas eu le temps de monter à l’Athénée sa «Dernière exposition». Je vous ai par ailleurs déjà annoncé que Patrick Cramer jetait l’éponge en 2021. Il devrait en aller de même pour Alexandre Mottier boulevard Georges-Favon. Dans la Vieille Ville ont aussi bien disparu Art/Dynasty que la galerie XXI. Ferrero a disparu en même temps, qu'eux après une longue agonie (plusieurs décennies). A Longemalle, Gagosian a renoncé à sa galerie pour se concentrer sur son bureau genevois. Et la fonte des neiges n’est sans doute pas terminée...
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Encore une fermeture! La très "mode" galerie Ribordy et Thetaz tire la prise aux Pâquis
Les associés ont eu de la peine à admettre la nécessité d'arrêter. Il avaient déménagé en grande pompe, rive droite, il y a à peine deux ans de cela.