Big data
Aux Etats-Unis, les données gouvernementales en libre-accès (DGLA) ou ”open data” ont la vie belle depuis quelques années. En effet, en mai 2009, la Maison Blanche annonçait le lancement de la première plateforme en ligne dédiée aux DGLA. Deux mois plus tard, c’est la ville de San Francisco qui se lançait dans la course avec le site dataSF. Depuis, plus de 200 paquets de données ont été mis en ligne, permettant la création de dizaines d’applications pour Smartphone. La preuve vivante que les DGLA ne sont pas seulement bénéfiques pour la démocratie et la transparence des administrations gouvernementales, mais aussi à la source de nouvelles opportunités et solutions entrepreneuriales.
SF park, par exemple, permet aux citadins de chercher en temps réel une place de stationnement libre. Dans SF rec and park, ce sont les zones vertes de la ville qui sont à portée de clic. Enfin, Routesy propose le meilleur parcours possible en transports publics.
Et la Suisse dans tout ça ?
En juin 2012, Zurich était la première à mettre en ligne une plateforme officielle de DGLA. Genève, en partenariat avec LIFT, suivra en 2013, puis ce sera le tour de la Confédération. Le lobby helvétique créé par la Open Knowledge Foundation, LIFT, Opendata.ch et soutenu par le Conseiller fédéral Alain Berset, tiendra d’ailleurs à Genève, les 17 et 18 septembre prochains, la Open Knowledge Conference 2013.
Afin de faciliter l’échange de DGLA entre continents et en démontrer le potentiel, swissnex San Francisco a lancé il y a quelques mois une compétition en ligne intitulée Urban Data Challenge, réunissant des participants du monde entier autour de données provenant des systèmes de transports publics des villes de San Francisco, Genève et Zurich. Les projets sélectionnés, ainsi que les vidéos retraçant l’épopée parlent d’eux-mêmes. Comme ”Dots on the Bus” qui permet d’examiner une journée d’une ligne de bus spécifique. Ou la détermination d’un ”index de frustration” propre aux voyageurs d’une ligne donnée.
Il sera intéressant d’observer ce que les trois villes participantes vont implémenter à la suite de cette compétition et de découvrir l’exposition itinérante retraçant cette compétition. Mais surtout, rendez-vous est déjà donné pour le Urban Data Challenge 2014, avec sans doute encore plus de villes participantes et de ”data hackers” pour valoriser les données mises à disposition ! Stay tuned.