L’erreur est humaine et personne n’est parfait. Ces deux adages s’utilisent lorsque l’on cherche à atténuer la responsabilité de quelqu’un qui a commis un écart. Tout le monde est d’accord sur ce point: l’Homme est faillible. Et chacun de nous est censé apprendre de ses erreurs. Cependant, si se tromper une fois est excusable, il est souvent impardonnable de persévérer et de reproduire la même faute. Cela encore plus quand il s’agit d’hommes ou de femmes politiques ou de chefs d’entreprise. Des personnes qui ont des responsabilités importantes, qui ont été élues aux plus hautes sphères de leur domaine et qui ont de gros salaires en conséquence. Dans l’imaginaire collectif, il s’agit de «surhommes», et on leur demande parfois – il est vrai – l’impossible. On attend d’eux d’être moralement irréprochables, droits et exemplaires.
Pourtant, l’Histoire nous a montré qu’ils sont des êtres humains comme les autres. Clinton, Hollande, Sarkozy, Berlusconi, Lula, tous ont failli un jour ou l’autre pour diverses raisons. Le pouvoir a surtout amplifié leurs défauts ou facilité la pratique de leurs travers: infidélité, magouilles financières, manque d’empathie, abus de toute sorte… Des faiblesses connues pour être le quotidien de beaucoup d’hommes politiques et de chefs d’entreprise.
Ne pas oublier les valeurs fondamentales
Ainsi, la question se pose: le pouvoir rend-il fou? Ou immoral? Ou mégalomane? Peut-être bien qu’il altère en tout cas la personnalité de ces hommes. Mais, au final, peut-on vraiment les blâmer? Peut-être que nous céderions aux mêmes tentations. Nous avons tous un ego, de l’ambition et l’envie de reconnaissance. La perfection n’existe pas. A part, peut-être, dans les contes de fées.
Cependant, même si le pouvoir amplifie parfois les défauts, il ne faut pas que ces gens – intelligents car sinon ils ne seraient pas arrivés là où ils sont – oublient les valeurs fondamentales: l’humilité, l’honnêteté, le respect, la modération et la bienveillance.
Malheureusement, il faut croire que le pouvoir éloigne parfois ces principes des hommes qui le pratiquent. Cependant, dans presque tous les cas évoqués dans le dossier et dans d’autres comme la récente affaire Carlos Ghosn, l’emblématique patron de Renault-Nissan-Mitsubishi arrêté fin novembre au Japon pour des délits supposés de soustraction fiscale, on s’aperçoit que le pouvoir est extrêmement fragile. Et que même si l’on se croit invincible, un scandale, une «affaire» ou un autre événement peuvent rapidement vous mettre K.-O.
Dès lors, prendre rapidement la mesure de sa vulnérabilité en démissionnant de son poste plutôt que de se faire lyncher par son entourage et les médias est vivement conseillé. Une démission fait en effet meilleure impression qu’un licenciement. S’accrocher au pouvoir peut paraître même suspect. Ceux qui le font assouvissent peut-être ainsi leurs travers? Evidemment, il ne faut pas faire de généralités.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.
Le pouvoir rend-il fou?
Partir dignement plutôt que de se faire lyncher est vivement conseillé et montre qu’on connaît la fragilité du pouvoir