Qui aurait imaginé il y a à peine seize mois, que le luxe ressemblerait à un dîner au restaurant entre amis, à une sortie en discothèque, à de franches rigolades à pleines dents au milieu de la rue, à une pièce de théâtre ou à un concert en famille, à un cours de gymnastique au fitness, au fait de sauter dans un avion sur un coup de tête pour aller se prélasser le temps d’un week-end au bord de la mer, ou tout simplement à faire ses courses sans l’obligation de se désinfecter les mains à l’entrée et de porter un masque étouffant toute la journée.
Après ses seize mois de restrictions – et d’enfer pour beaucoup –, toutes ses libertés que l’on nous promet de récupérer bientôt nous paraissent être, littéralement, synonymes de luxe. Retrouver un semblant de vie sociale devient notre plus grande richesse. Que nos faits et gestes ne soient plus scrutés au quotidien nous insufflent un sentiment de liberté.
Cependant, comment la population va-t-elle réagir à ce vent de possibilités? Privée de petits bonheurs quotidiens depuis plus d’un an, cette dernière compensera-t-elle ses frustrations passées en dépensant de manière frénétique à l’instar des périodes qui suivirent les deux guerres mondiales du siècle passé que l’on nomma respectivement les Années folles et les Trente Glorieuses? Un mouvement d’euphorie, d’effervescence et de libération avait alors suivi pour la première. Les populations meurtries avaient alors redécouvert le plaisir de s’amuser, l’importance de la culture, le goût de vivre sans privations. Quant à la deuxième période, elle fut suivie d’une forte croissance économique, de progrès techniques et de l’essor de la consommation de masse.
Aujourd’hui, les signaux sont au vert pour la grande majorité des secteurs, notamment pour celui du luxe. Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, a augmenté sa fortune de 110 milliards de dollars au cours des quatorze derniers mois grâce à l’envolée en bourse du cours de sa société. Idem pour le groupe Kering, qui explose sur les marchés financiers. Le bénéfice de Richemont a lui aussi fortement progressé durant la même période grâce à la Chine, les ventes en ligne et les maisons joaillières. Les millennials et autres consommateurs se lâchent, car ils veulent tout simplement profiter de la vie. Le secteur du luxe peut être serein pour l’avenir et c’est tant mieux!
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.
Le luxe? Retrouver sa liberté!