La bienséance, cette hypocrite
La bienséance, cette hypocrite
En 2019, durant le Black Friday, le Prime Day, le Cyber Monday, les supersoldes ou encore durant la période de Noël, les géants du commerce en ligne ont battu tous les records de vente. Amazon a même engagé 250 000 personnes pour la saison des fêtes de fin d’année, tellement les demandes pour ses produits ont explosé. On peut bien imaginer que le nombre de retours – surtout s’ils sont gratuits – a également dû être affolant, sachant, par exemple, que Zalando enregistre en Suisse et en Europe plus de 50% de retours à l’année.
Rappelons simplement que le commerce mondial, via les transports qu’il engendre – en augmentation chaque année –, fait partie des éléments les plus polluants du monde. Il génère des milliers de tonnes de CO2. Pourtant, nous vivons une période où l’on évoque en continu l’importance de l’économie circulaire, du recyclage, l’urgence climatique ou encore le drame de la pollution plastique. Des ateliers zéro déchet pullulent de partout, les citoyens prétendent manger local, végétarien et ne plus prendre l’avion… alors que les compagnies aériennes enregistrent, en réalité, une augmentation du nombre de leurs passagers chaque année.
Soyons plus cohérent
Dès lors, comment expliquer cette contradiction entre les actes et les croyances de certains? Qui, au fond, applique correctement les règles environnementales que la bienséance impose à la société? Faut-il, au final, continuer à se culpabiliser si l’on se déplace en voiture ou si l’on achète un fruit exotique provenant d’Amérique du Sud? Ou alors faut-il assumer ses choix qui ne vont pas toujours dans le même sens que la doxa? Pour la nouvelle année, il faut peut-être enfin devenir cohérent!